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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

mercredi 5 novembre 2025

La place des élèves allophones dans les espaces scolaires


Russo, L. (2025). La place des élèves allophones dans les espaces scolaires : entre inclusion et marginalisation. Thèse de doctorat en Géographie, Aix-Marseille Université, École doctorale ED 355 Espaces, cultures, sociétés. Sous la direction de V. Baby-Collin & F. Chnane-Davin. Soutenue le 30 septembre 2025.

Luna Russo a soutenu une thèse visant à analyser « la relation entre l’espace scolaire et le vécu de scolarité d’élèves migrant⸱es et/ou étranger⸱es scolarisé⸱es en France » (p. 14)  ; dans cette optique elle privilégie une entrée par l’échelle micro de la salle de classe et de l’établissement scolaire, pour mieux « donner une place centrale aux individus » (p. 16). Tout en interrogeant, ainsi, les politiques éducatives, le propos principal de sa thèse vise à identifier les logiques d’inclusion ou de marginalisation des EANA (élèves allophones nouvellement arrivés) en examinant la manière dont ces derniers pratiquent et prennent place dans divers établissements. Il s’agit, ce faisant, de comprendre dans quelle mesure l’organisation pédagogique et sociale des espaces contribue à marginaliser et/ou inclure les élèves ciblés par l’étude.

La thèse de Luna Russo est structurée en trois parties intégrant sept chapitres systématiquement introduits et conclus, la présence d’encadrés permettant par ailleurs de disposer d’informations utiles pour apporter des précisions contextuelles à la recherche.

Une première partie positionne le travail de recherche proposé à la croisée des disciplines (géographie sociale/de l’éducation, sociologie, didactique des langues, sciences de l’éducation – cf. p. 22) et clarifie la manière dont Luna Russo s’empare des concepts clés de son étude. Dans ses développements plus conceptuels (chapitre 1), la notion de place est mobilisée, à l’appui d’une bibliographie articulant utilement géographie et éducation (en convoquant, par exemple, les travaux de Doreen Massey et ceux de Jean-François Thémines et de Claire de Saint Martin). Ce concept lui permet, en effet, de penser la manière dont les places des EANA s’élaborent à l’articulation de dimensions sociales, symboliques, didactiques, géographiques et politiques (p. 26). La façon dont la notion d’inclusion est conçue sous un angle institutionnel est par ailleurs soulignée en mettant en avant les difficultés posées par les séparations socio-spatiales et en rapprochant l’inclusion des pratiques de différenciation. C’est que Luna Russo, qui explicite systématiquement son positionnement au regard de la littérature qu’elle convoque, souhaite appréhender les processus de marginalisation à différents niveaux sociaux (entre EANA, élèves ordinaires et équipes éducatives, entre EANA eux-mêmes) et spatiaux (classe, établissement). Elle souhaite examiner, en partant d’une perspective intersectionnelle, comment les mécanismes de relégation, les processus discriminatoires, les dynamiques associées à la marginalisation sont vécus, perçus et représentés par les élèves ciblés par sa recherche. Et de penser, plus largement et ainsi qu’elle le synthétise à la page 56 de la thèse, « à la localisation de la classe, à ses connexions avec les autres espaces, et à la manière dont elle impacte / conditionne / informe les spatialités des élèves au sein de l’espace de l’établissement dans sa globalité et ce qu’elle révèle de leur inclusion et/ou marginalisation au sein des espaces communs ordinaires et des espaces d’apprentissage ». Le chapitre 2 vise alors à décrire la méthodologie qualitative mobilisée pour réaliser cette enquête. Celle-ci est mixte et associe, à la réalisation de cartes mentales (70 conservées), des entretiens (86 réalisés) et des parcours commentés ainsi que des observations de situation de classe. Parmi les cinq établissements évoqués dans un premier temps, trois collèges sont liés au projet OJEMIGR (Saisir la construction sociale de l’orientation scolaire des jeunes migrants), financé par l’ANR, dans lequel Luna Russo s’est engagée en réalisant sa thèse et grâce auquel elle a eu accès aux terrains. Si l’association des protocoles participe, en cumulant les approches, d’une triangulation utile pour confronter les données produites (ainsi que Luna Russo l’indique pour souligner leur dimension construite, préférant ce terme à celui de recueil) dans le cadre de l’étude, sa démarche accorde toute son attention aux individus ainsi qu’à leur subjectivité pour analyser la manière dont les enquêté.e.s vivent les espaces de l’établissement et s’y font une place. Ce faisant et même si les EANA sont privilégiés par l’étude, l’auteure s’intéresse aussi à la documentation du vécu des acteurs institutionnels par des entretiens semi-directifs et, concernant les enseignants de classe ordinaire et d’UPE2A, par la réalisation de cartes mentales.  L’ensemble est d’autant plus convaincant que la proposition méthodologique est complétée par une analyse réflexive efficace du positionnement de la chercheuse qui l’amène à décrire précisément les limites du travail en livrant, aux lecteurs, toutes les informations utiles pour apprécier ses biais.

Dans la seconde partie, Luna Russo propose une analyse du contexte et des politiques institutionnelles relatives à la prise en charge des EANA aux échelles nationale, européenne (chapitre 3) puis académique (chapitre 4). En dressant le tableau de la situation à l’appui de différentes sources et d’indicateurs, ses développements lui permettent, tout en discutant de la pertinence des classifications en usage, de décrire la singularité de la situation française dans la prise en charge des élèves migrants : elle rend précisément compte de ses insuffisances (difficultés à atteindre les compétences scolaires attendues, taux d’abandon supérieurs à ceux des natifs formation, orientation supérieure des EANA vers les voies professionnelles, carences de la formation des personnels, manque de pilotage institutionnel…) au regard des objectifs affichés dans le cadre du paradigme de l’inclusion et comparativement à d’autres pays, tels la Belgique ou l’Allemagne, dans lesquels les personnes nées à l’étranger représentent pourtant une part supérieure. À l’instar de la première partie, le raisonnement de la chercheuse s’appuie ici sur une littérature abondante qu’elle mobilise efficacement pour mettre en perspective les données utilisées (OCDE…) et, finalement, pour contextualiser la situation académique des terrains choisis pour l’étude des pratiques et du vécu scolaire (en partant d’une étude réalisée dans le cadre d’un projet mené avec d’autres collègues universitaires, parmi lesquels l’une de ses directrices de recherche). Les nombreux témoignages et le recours à une typologie proposée par Maitena Armagnague s’avèrent par ailleurs adaptés pour caractériser, au regard des tensions éprouvées dans le cadre des dispositifs de terrain, une gestion « humanitaire d’urgence » (p. 172), ce qui fonde Mme Russo à penser que la situation pourrait bénéficier d’une plus grande anticipation des moyens.

La troisième partie restitue l’essentiel des données obtenues par Luna Russo dans le cadre des terrains investis dans le cadre de sa thèse, au-delà des projets sur lesquels elle a travaillé par ailleurs. Après un préambule méthodologique dont l’objet est de présenter les tenants et les aboutissants du cadre interprétatif adopté pour analyser les cartes mentales réalisées, Luna Russo expose ses conclusions relatives aux spatialités des EANA à l’échelle de l’établissement, au prisme de l’inclusion et de la marginalisation, puis elle se focalise sur l’espace classe. Succédant à la partie théorique et méthodologique, le premier point introduit des analyses croisées et permet à l’auteure de déployer une présentation quantitative du corpus de cartes mentales en mobilisant une typologie (échelle spatiale concernée, logique de composition des cartes…), la conduisant à questionner non seulement les compétences graphiques, le niveau de maîtrise de l’espace dessiné mais aussi les variables susceptibles d’influencer la production des cartes réalisées par les élèves allophones (âge, genre, etc.). Le chapitre 5 rend compte d’une étude des relations qu’entretiennent les ENEA aux places occupées dans l’espace de l’établissement scolaire, ainsi qu’aux relations développées avec les élèves scolarisées en classes ordinaires. La diversité du matériau convoqué (et dépeint p. 206) illustre la solidité des analyses sur lesquelles se fondent les conclusions de l’auteure, qui présente comment les ENEA pratiquent des lieux isolés, qu’ils peuvent s’approprier symboliquement. L’analyse des rapports de domination, saisissante concernant la maîtrise de la langue française ou les processus d’ethnicisation, ne masque pas l’hétérogénéité des situations (entre collèges ou entre élèves comme elle le montre en étudiant la situation des Ukrainiens dans les établissements) ; Luna Russo constate – et dénonce - ce faisant le rôle de l’institution dans les dynamiques d’inclusion mais aussi d’exclusion avant de montrer, dans le chapitre 6, que les représentations, les organisations et les pratiques de l’espace sont révélatrices d’une diversité de placements des élèves allophones. Les résultats différenciés, entre les établissements, traduisent la diversité des tensions qui traversent les rapports à l’œuvre entre l’action contrastée des élèves (selon leur profil) et la volonté plus ou moins grande de contrôle des enseignants pour favoriser le soutien mutuel, l’investissement, l’écoute, la différenciation ; et ce même si certains traits caractéristiques semblent apparaître lorsqu’on compare la situation des EANA par rapport aux classes ordinaires (les élèves les moins autonomes y sont davantage placés au premier rang, par notamment). Ainsi, c’est dans un jeu complexe de libertés, de contraintes et de régulations que les dispositifs prennent forme suivant les pédagogies mises en place en dépit des oppositions éventuelles de certain.e.s élèves, dont les logiques dépendent du rapport à l’institution mais aussi des liens entre pairs et des logiques individuelles (parcours migratoire, maîtrise de la langue, logique de fratrie, question de genre…) voire, parfois, des biais introduits par l’ethnicisation de la relation (racisme). En étudiant comment l’espace est vécu et perçu, dans le dernier chapitre, Luna Russo montre que le placement ou l’appropriation matérielle (et parfois exclusive) ou symbolique des espaces par les élèves allophones peut contribuer à leur investissement dans les situations pédagogiques, ainsi qu’à leur sécurisation affective. 

La thèse de Luna Russo représente un travail estimable sur un sujet particulièrement difficile et complexe, tant il suppose la création d’un lien délicat à établir avec les populations enquêtées et les multiples acteurs impliqués. L’étude des cartes mentales, des parcours commentés et des entretiens semi-directifs nous apprend beaucoup des spatialités des élèves allophones. 

CR de Guilhem Labinal, laboratoire EMA (CY Cergy Paris Université)

Merci à Luna Russo pour les précisions qu’elle m’a apportées dans le cadre de nos échanges.


samedi 1 novembre 2025

Les Inégalités scolaires à Mayotte et La Réunion : vers des pratiques éducatives plus équitables


Philippe Charpentier et Séverine Ferrière (2025). Les Inégalités scolaires à Mayotte et La Réunion : vers des pratiques éducatives plus équitables. Presses Universitaires Indianocéaniques, 282 pages (site de l'éditeur).

Si les enquêtes internationales confirment depuis des décennies le rôle déterminant du milieu socioéconomique dans la réussite scolaire, les inégalités territoriales apparaissent comme un facteur prééminent. C’est notamment le cas dans les territoires ultramarins, souvent marginalisés au niveau des politiques publiques, comme le soulignent de nombreux rapports institutionnels.

Cet ouvrage collectif, porté par plusieurs enseignants-chercheurs du laboratoire ICARE (Institut coopératif austral de recherche en éducation), à Mayotte et à La Réunion, propose une analyse des inégalités scolaires et d’apprentissage, en croisant des dimensions sociales, linguistiques, culturelles et territoriales. Il s’appuie sur des enquêtes de terrain qui mettent au jour les tensions entre prescriptions institutionnelles et réalités locales, tout en valorisant les initiatives pédagogiques et les ressources locales.

Les contributions qui composent cet ouvrage abordent, entre autres, les enjeux de la formation initiale et continue, la professionnalisation des enseignants, les pratiques langagières en contextes plurilingues, et la nécessaire contextualisation des supports et des pratiques éducatifs. En articulant les apports de la recherche et les voix d’acteurs de terrain, les auteurs offrent des pistes concrètes pour mieux comprendre les défis d’un système scolaire confronté à la diversité des contextes. Ils invitent également à interroger les normes, à reconnaître les compétences parfois invisibilisées, et à penser ces situations en marge comme des lieux et des situations d’innovation et de transformation. En ce sens, cet ouvrage s’adresse autant aux étudiants qu’aux chercheurs, formateurs et professionnels de l’éducation désireux de découvrir ces deux départements et leurs spécificités ainsi que des perspectives croisées en matière d’égalité éducative, afin d’aspirer à une école plus inclusive.

Sommaire (PDF)
Couverture et 4e de couverture (PDF)
Découvrir un extrait


vendredi 17 octobre 2025

L’usage de l'IA générative : un révélateur des inégalités socio-scolaires ?

 

NAUDET, C. (2025). L’usage de l’intelligence artificielle générative au lycée : un révélateur des inégalités socio-scolaires ?, Distances et médiations des savoirs, 51. http://journals.openedition.org/dms/11781

À partir d’une enquête menée dans un lycée de la banlieue parisienne, cet article analyse les usages de l’intelligence artificielle générative (IAG) par les élèves et les inégalités qu’ils révèlent. L’étude combine un questionnaire (n = 664) et 26 entretiens semi-directifs. Elle montre que si l’IAG est largement utilisée, ses usages sont socialement différenciés. Trois profils d’élèves émergent : les « engagés réflexifs », les « occasionnels légalistes » et les « scolaires opportunistes ». Ces différences traduisent des rapports inégaux à l’école, aux normes implicites du travail scolaire, et aux outils numériques : certains élèves parviennent à inscrire l’IAG dans une logique d’apprentissage, quand d’autres l’utilisent comme un outil de réponse immédiate. L’originalité de cette étude réside dans la mise en regard d’un questionnaire exploratoire, qui documente la pénétration et la fréquence d’usage de l’IAG, et d’entretiens qualitatifs qui permettent de proposer une typologie des profils d’usagers. Ces deux volets, bien que différents, visent une même question de recherche : comprendre comment l’IAG s’installe dans les pratiques scolaires et avec quels effets différentiels selon les élèves.


lundi 6 octobre 2025

Expliciter en géographie. Pistes pour une géographie expérientielle

NAUDET, Cédric (2025). Expliciter en géographie. Pistes pour une géographie expérientielle. Rennes : Presses Universitaires de Rennes. 

Par Jean-François Thémines

« L’ouvrage écrit par Cédric Naudet, enseignant-chercheur à l’Université de Paris Est Créteil, est issu de la recherche doctorale qu’il a soutenue en 2022 à l’Université de Paris Cité. Le titre de l’ouvrage en dit l’ambition théorique et transformative. Au cœur de ce travail, il y a l’idée forte que l’accès des élèves aux savoirs structurants de la géographie scolaire est un enjeu essentiel pour former des citoyens enclins à la réflexion et en capacité d’agir... »

Pour en savoir plus, lire le CR de Jean-François Thémines dans la revue Spirale.

Dans ce numéro de Spirale consacré à l'hybridation des savoirs, on peut signaler également deux excellents articles en géographie de Benoit Bunnik et Thomas Julio Ekoto Abaayo & Christine Vergnolle :

  • BUNNIK, B. (2025). Les murs chancelants de la géographie à l’école primaire. Entre conformisme et créativité des enseignantes. Spirale - Revue de Recherches en Éducation, 2025/2 n° 76, p. 9-23.
  • EKOTO Abaayo, T. J., VERGNOLLE-MAINAR, C. (2025). Hybrider les savoirs pour travailler sur le paysage en sortie de terrain virtuelle, Spirale - Revue de Recherches en Éducation, 2025/2 n° 76, p. 45-57.

jeudi 2 octobre 2025

Nouvelle date de soumission du colloque international de didactique


La date limite de soumission du colloque internationale de didactique de l'histoire, de la géographie et de l'éducation à la citoyenneté a été repoussée au 15 octobre. Le colloque porte sur les "Approches critiques de l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté : enjeux éducatifs et didactiques" et aura lieu les 27 et 28 mai 2026 à Gennevilliers.

Profitez en pour saisir cette opportunité et soumettre une communication ou en poster !
En savoir plus ici.

vendredi 26 septembre 2025

La géohistoire dans les programmes scolaires du secondaire depuis 1995

Corentin Babin, « La géohistoire dans les programmes scolaires du secondaire depuis 1995 », Géocarrefour, 99/1 | 2025, http://journals.openedition.org/geocarrefour/25159

Dans cet article,  Corentin Babin présente la faible place de la géohistoire dans les programmes scolaires du secondaire (collège et lycée général) de 1995 à 2015 en France. Le renouveau scientifique des approches géohistoriques depuis le milieu des années 1990, n’a pas été traduit dans les programmes malgré plusieurs changements curriculaires sur cette période. Cet article se propose donc d’en comprendre les raisons. D’une part, en examinant les relations entre histoire et géographie dans les prescriptions. D’autre part, en se penchant sur la structure disciplinaire en vigueur.

Plan

1. La géohistoire : une approche particulière de l’Espace-Temps des sociétés

2. La géohistoire dans les programmes scolaires : une place réduite
A. Approche littérale et première analyse : la géohistoire, simple prétexte à la bivalence enseignante ?
B. De 1995 à 2015 : l’étude de répartition de la population en classe de sixième, un exemple de mise en place d’un raisonnement géohistorique

3. La géohistoire, (in)compatible avec l'histoire-géographie scolaire ? 
A. Les rapports entre histoire et géographie dans les programmes : une union superficielle
B. La géohistoire : un conflit d’usage (trans)disciplinaire ?
C. Les finalités : une lecture scolaire du monde qui n’est pas celle des géohistoires
D. La géohistoire incompatible avec le paradigme des disciplines scolaires ?

Conclusion


mercredi 10 septembre 2025

« Les nouveaux programmes de géographie renvoient à une vision binaire et hiérarchisée du monde »


Un collectif d’enseignants de géographie alerte, dans une tribune au « Monde », sur les manquements des nouveaux programmes scolaires, jugés obsolètes tant dans leur contenu scientifique que dans leur approche pédagogique.

Les nouveaux programmes scolaires réduisent la géographie à une discipline descriptive fondée sur des repères à mémoriser, véhiculant une vision imposée du monde au détriment de la formation d’une pensée autonome chez les élèves.

En primaire, le projet marque un retour à une géographie « inventaire du monde », tandis qu’au collège l’étude descriptive de trois continents fait figure d’héritage obsolète, aussi répétitif que lassant. Le texte insiste sur une transmission verticale, centrée sur la parole de l’enseignant et organisée par de grandes questions qui semblent avoir pour unique fonction de dérouler un contenu prédéterminé. Il néglige l’importance de la construction des savoirs par les élèves eux-mêmes, pour des apprentissages qui soient significatifs à leurs yeux tout en étant scientifiquement fondés. Répétées inlassablement, les listes de repères n’ont pas de lien avec le traitement des thèmes proposés. La liste hétéroclite de mots-clés à mémoriser comporte autant d’éléments de vocabulaire du quotidien que d’indicateurs, comme le PIB [produit intérieur brut] ou l’IDH [indice de développement humain], dont l’intérêt n’est pas questionné. Les outils de pensée de la discipline et les grands concepts géographiques sont, pour leur part, relégués au second plan, symptôme d’une certaine fragmentation des savoirs.

Marketing territorial

Le questionnement géographique est certes mentionné, mais sans explicitation des raisonnements qu’il induit. L’articulation des échelles et la prise en compte des acteurs sont discrètes. Les enseignements en classe de CM1 et de CM2 privilégient l’échelle mondiale, au détriment des pratiques spatiales locales, pourtant essentielles pour comprendre le territoire. Les savoirs d’expérience sont considérés « dans la mesure du possible », en dépit des recherches qui en montrent l’importance. Les démarches propres à la géographie ne sont guère précisées : on ne sait ni comment...

Signataires :

  • Corentin Babin, certifié, doctorant, ESO UMR 6590, université Caen Normandie
  • David Bédouret, Maître de conférences en géographie, INSPE Toulouse Occitanie-Pyrénées / UT2J, Directeur du Laboratoire Géode - UMR CNRS 5602
  • Céline Behr, agrégée et doctorante au LDAR, Université Paris Cité
  • Benoit Bunnik, agrégé, docteur en géographie, INSPE de Corse, laboratoire UMR 6240 Corte
  • Cyrille Chopin, agrégé et doctorant au LDAR, Université Paris Cité
  • Pierre Colin, Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation, INSPÉ de l’académie de Versailles, Laboratoire ÉMA (École, Mutations, Apprentissages), CY Cergy Paris Université
  • Sylvie Considère, Maîtresse de conférences HDR didactique de la Géographie, INSPE Lille-Hauts-de-France, CIREL - Université de Lille
  • Karine Férol, agrégée et doctorante au LDAR, Université Paris Cité
  • Elsa Filâtre, Maîtresse de conférences en didactique de la géographie, INSPE Toulouse Occitanie-Pyrénées, GEODE UMR 5602, Co-directrice Mention 1
  • Sylvain Genevois, Maître de conférences en géographie, Université de la Réunion, Inspé, Institut Coopératif Austral de Recherche en Éducation (ICARE)
  • Patricia Grondin, certifiée et doctorante à Institut Coopératif Austral de Recherche en Éducation (ICARE), formatrice, Université de la Réunion, Inspé
  • Magali Hardouin, Maîtresse de Conférences Hors Classe - HDR à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO)/INSPE de Bretagne, Chercheure UMR CNRS 6590 - Espaces et sociétés (ESO) - Université Rennes 2
  • Frédérique Jacob, Maître de conférences en Géographie, Université de Lille, ULR 4354, CIREL - INSPE - Lille Hauts de France
  • Guilhem Labinal, Maître de conférences HDR, INSPÉ de l’académie de Versailles, Laboratoire ÉMA (École, Mutations, Apprentissages), CY Cergy Paris Université, Chercheur associé à l’UMR 8504 Géographie-cités, CNRS (E.H.GO)
  • Aurore Lecomte, maîtresse de conférences en didactique de la géographie, laboratoire ACTé, Inspé, Université Clermont- Auvergne
  • Caroline Leininger-Frézal, professeure des universités, LDAR, Université Paris Cité
  • Julie Maurice, certifiée et doctorante au LDAR, Université Paris Cité
  • Cédric Naudet, Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation, CIRCEF-ESCOL, Université Paris-Est Créteil, Inspé.
  • Eliane Perrin, docteure en géographie, chercheuse associée au LDAR, Université Paris Cité
  • Jean-François Thémines, professeur des universités en géographie, Université de Caen Normandie, INSPE Normandie Caen - Espaces et Sociétés (ESO) UMR 6590.


mercredi 2 juillet 2025

Postdoc EDD à l'université


L'Université Paris Cité recrute un post doctorat sur l'éducation au développement durable à l'université Paris Cité dans le cadre de la chaire EDDU (https://fire-up.u-paris.fr/recherche/).

Description du poste et modalités de recrutement

Pour plus de détail, contacter : caroline.leininger-frezal[at]u-paris.fr

dimanche 22 juin 2025

La géographie comme discipline d'expérience (Sylvie Considère)

Sylvie Considère, maîtresse de conférences HDR en didactique de la géographie au laboratoire CIREL de l'Université de Lille, propose des pistes pour rapprocher la géographie des savoirs d'expérience dans deux épisodes de PUZZLES, l'émission de l'INSPE de Lille sur les questions vives en éducation abordées au travers de différents travaux et disciplines de recherche :

La géographie se cache dans notre quotidien sans que nous y pensions : dans nos trajets quotidiens, dans l'utilisation des cartes interactives et des applications de géolocalisation pour trouver notre chemin, dans la façon dont on vit au sein de notre quartier, dans nos voyages, dans nos choix de mobilité ou encore dans nos discussions sur le changement climatique. Nous avons toutes et tous une expérience personnelle de la géographie. Nous avons vu dans l'épisode précédent tout l'intérêt d'une démarche d'enseignement de la géographie reposant sur cette expérience des élèves et l'importance de cette mise en récit pour les échanges oraux en classe. Cette démarche demande une approche différente et de nouvelles façons de faire pour l'enseignant. Comment observe-t-on cette approche ? Quels résultats obtient-on ? Comment peut-on les transférer en classe ? 

Avec ses cartes, ses schémas, ses tableaux, la géographie vise à nous permettre de comprendre le monde qui nous entoure. Mais nous sommes nombreuses et nombreux à pourtant avoir des difficultés à nous approprier ce que la géographie apporte. On se souvient toutes et tous, ou presque, d'une leçon de géographie qui nous a semblé lointaine et déconnectée de nous, de notre environnement, de notre réalité et de notre vécu. Alors, comment un lien peut-il être tissé entre la géographie et nous ? Comment peut-on penser différemment l'enseignement de la géographie pour la rapprocher de nous, et lui permettre ainsi de prendre sens ? Ce sont ces questionnements que nous évoquons dans cet épisode de PUZZLES avec Sylvie Considère, maîtresse de conférences HDR en didactique de la géographie au laboratoire CIREL de l'Université de Lille et enseignante à l'INSPÉ Lille HdF sur le site de Villeneuve d'Ascq. Retrouvez toutes les ressources citées dans cet épisode sur www.inspe-lille-hdf.fr, rubrique "Recherche".


Rapports au monde des lycéennes et lycéens professionnels du coin

Pierre Colin, « Rapports au monde des lycéennes et lycéens professionnels du coin », Géographie et cultures, 124 | 2025, 81-100. https://journals.openedition.org/gc/22056

Cet article veut explorer les rapports au monde des élèves de lycée professionnel via leurs caractéristiques sociales spécifiques et de leurs parcours scolaires distinctifs qui con­tribuent à façonner leur vision du monde. Le lycée professionnel et sa population occupent une place particulière dans le système scolaire français ; il est majoritairement fréquenté par des « filles et des gars du coin » issus des classes populaires. L’ancrage local des élèves de lycée professionnel joue un rôle important dans la construction de leurs rapports au monde. Ils appréhendent le monde à partir de leur propre expérience et de leurs interactions avec leurs espaces vécus. Ces rapports au monde sont appréhendés ici au prisme du concept de géographicité qui semble éclairer les relations qu’entretiennent les élèves avec l’espace. Cette géographicité est interrogée à partir d’indicateurs spatiaux présents dans les discours des élèves. Pour finir, cet article questionne les rapports au monde induits par un objet géogra­phique particulier : les frontières.

Grille de lecture de la géographicité (Collin, 2020)



lundi 9 juin 2025

Colloque international de didactique d'histoire, de géographie et de l'éducation à la citoyenneté 27 et 28 mai 2026

Le prochain colloque International de Didactique de l'Histoire, de la Géographie et de l'Éducation à la Citoyenneté, se tiendra les 27 et 28 mai 2026 à Gennevilliers et sera dédié aux

Approches critiques de l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté : enjeux éducatifs et didactiques

Ce colloque est l'opportunité pour les chercheurs, enseignants et professionnels de partager leurs travaux et innovations en didactique de l'histoire, de la géographie et de l'éducation à la citoyenneté. Nous vous invitons à soumettre vos communications avant le 30/09/2025.

Pour plus d'informations et pour soumettre votre proposition, veuillez visiter notre site web : https://cidhgec.sciencesconf.org/resource/page/id/2


        Crédits : Photo de Claudio Schwarz sur Unsplash


dimanche 1 juin 2025

Un état des lieux des recherches sur les espaces d’apprentissage universitaires

Dans la revue Recherches en éducation (n°59, 2025), Jean-François Thémines et Claire Saint Martin dressent un état des lieux des espaces d'apprentissage universitaires du point de vue de la recherche et à partir du triplet conceptuel d’Henri Lefebvre : espace perçu - espace conçu - espace vécu. Comment la conception des espaces universitaires pèse-t-elle sur les pratiques qu’en ont les étudiants ? À quelles conditions peut-on parler de leur appropriation comme espaces d’apprentissage par les étudiants ? Quels repères conceptuels et pragmatiques sont proposés pour des espaces qui soutiennent le processus de transformation sociale que l’on peut attendre de l’Université ? Ils examinent ces questions à partir de la dialectique politiques/production des espaces d’apprentissage universitaires, des façons dont ces espaces sont appropriés, des liens entre espaces et apprentissages.


Jean-François Thémines et Claire Saint Martin (de), « Un état des lieux des recherches sur les espaces d’apprentissage universitaires », Recherches en éducation, 59 | 2025, URL : http://journals.openedition.org/ree/13684


vendredi 2 mai 2025

Se former en didactique de l'histoire et de la géographie

 Découvrez le Master Didactique en Histoire-Géographie à l'Université Paris Cité !

Vous êtes enseignant(e) en histoire-géographie et souhaitez approfondir vos compétences didactiques, développer une pratique réflexive, ou vous préparer à devenir formateur(trice) ? Notre Master Didactique est fait pour vous !

Pourquoi choisir notre Master ?
✅ Flexibilité : Cours le mercredi en format hybride, permettant de concilier formation et emploi du temps professionnel.
✅ Rythme adapté : Possibilité de réaliser le M2 sur deux ans.
✅ Expertise reconnue : Le master est rattaché au Laboratoire de Didactique André Revuz.
✅ Opportunités : Préparez-vous à de nouveaux défis professionnels ou à la poursuite d'une thèse.
Intéressé(e) ?
Consultez notre plaquette pour plus d'informations et n'hésitez pas à me contacter pour toute question. La plaquette est disponible ici : https://lnkd.in/eDFWFmfS

Une réunion d'information est organisée le 28 mai à 14h au lien suivant : https://lnkd.in/eXvUJq-t

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jeudi 3 avril 2025

Ressources pour enseigner les risques

 Présentation du livret d'activité CRISEPAC : sensibiliser les élèves du primaire aux risques

Dans le cadre du projet CRISEPAC (https://www.crisepac.eu/), un livret d'activités a été réalisé pour sensibiliser les élèves du primaire aux risques naturels. Cet outil éducatif attrayant combine des activités ludiques et des leçons importantes sur les risques naturels aggravés par le changement climatique, tels que les inondations.

Le livret propose une variété de jeux, de puzzles et de quiz qui encouragent les enfants à explorer et à comprendre l'impact du changement climatique sur leur environnement. En participant à ces activités, les élèves développeront des connaissances et un sens des responsabilités envers leur communauté.

Les enseignants peuvent facilement intégrer le livret de jeux dans leur programme, en facilitant les discussions et les expériences d'apprentissage pratiques. Le livret est  promeut une approche transversale de l'éducation au développement durable.

 Le livret de jeu CRISEPAC est une étape vers l'autonomisation des jeunes esprits pour qu'ils s'engagent et répondent aux préoccupations environnementales urgentes de notre époque.

Pour plus d'informations et pour accéder au livret, veuillez visiter notre site web : https://www.crisepac.eu/





MOOC pour enseigner les risques naturels liés au changement global


Découvrez le MOOC CRISEPAC ! 


Vous êtes enseignant ou professionnel de l'éducation ? Le projet CRISEPAC vous propose un MOOC gratuit et intuitif pour enseigner les risques naturels en Europe !
https://mooc-crisepac.eu/

Ce que vous y trouverez :

9 modules interactifs couvrant des thèmes essentiels tels que la mémoire des risques, la typologie des risques, et la préparation aux catastrophes.
Des vidéos éducatives pour approfondir vos connaissances.
Des outils pédagogiques innovants pour sensibiliser les jeunes aux enjeux climatiques.

Pourquoi participer ?

Renforcez vos compétences en gestion des risques naturels.
Intégrez des approches interdisciplinaires dans vos cours.
Faites partie d'un réseau d'experts et d'enseignants engagés dans la prévention des risques.
Rejoignez-nous et préparons ensemble les générations futures à faire face aux défis climatiques !

jeudi 6 mars 2025

Actes du Colloque international de didactique de l'histoire, de la géographie et de l'éducation à la citoyenneté (Nantes, 12-14 mars 2024)


Le Colloque international de didactique de l'histoire, de la géographie et de l'éducation à la citoyenneté s'est déroulé du 12 au 14 mars 2024 à Nantes. Ce colloque était organisé par l’Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) de Nantes Université, et l’équipe SAVE (Savoirs, apprentissages, valeurs en éducation) du CREN (Centre de recherche en éducation de Nantes) autour du thème "Unité et diversité des approches empiriques et théoriques des recherches en didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté". 

Pour accéder à la publication des actes du colloque sur HAL  :

Lucie Gomes, Cédric Naudet (2025). Unité et diversité des approches empiriques et théoriques des recherches dans les didactiques (histoire, géographie et l’éducation à la citoyenneté). CIDEGEC24 Colloque international des didactiques, de l'histoire, de la géographie et de l'éducation à la citoyenneté, Nantes, Mars 2024. https://hal.science/CIDHGEC24/hal-04967468v1




jeudi 6 février 2025

Forum des enseignants "Géographie expérientielle"


Venez  découvrir la géographie expérientielle et ses nouveaux outils lors du : 

Forum enseignant participatif 

Mercredi 5 Mars 2025 de 14h à 17h,

Université Paris cité
Salle 2016, bâtiment Sophie Germain
8 place Aurélie Nemours, 75013 Paris


La formation a lieu en présentiel et en distanciel. Les participants recevront le lien de connexion après inscription.

Inscription obligatoire : https://framaforms.org/inscription-au-forum-enseignant-pensee-spatiale-1738857377

Programme prévisionnel

13h45 : accueil café

14-15h : actualité du groupe : nouvelles vidéos, nouveaux scénarios : géographie expérientielle et intelligence artificielle

15h-15h30 : pause café et discussions informelles

15h30-16h30 : expérimentation d’un outil : la fresque des concepts et notions de la géographie)

16h30-17h : discussions et perspectives

Pour venir : RER C ou métro 14, arrêt Bibliothèque François Mitterrand

lundi 3 février 2025

Comment la géographie scolaire construit un récit territorial

A LIRE : un article de Caroline Leininger et Karine Férol :

"Comment la géographie scolaire construit un récit territorial" (The Conversation)

En effet, le roman national a un équivalent géographique, le « récit territorial ». C’est l’un des clichés que propose de déconstruire l’ouvrage "Neuf idées reçues sur l’enseignement de la géographie" publié en octobre 2024. 

Souvent abordée par les collégiens et les lycéens comme une matière neutre, annexe de l’histoire, la géographie concentre beaucoup plus d’enjeux qu’on ne le dit souvent. Marquée par des discours idéologiques, elle participe aussi d’une éducation citoyenne.


lundi 13 janvier 2025

La contextualisation de l’échelon de proximité : le cas d’un sujet de géographie au concours de recrutement de professeurs des écoles


Leroux, Xavier (2024). La contextualisation de l’échelon de proximité : le cas d’un sujet de géographie au concours de recrutement de professeurs des écoles. GéoProximités - GPS Revue de géographie et de sciences sociales, décembre 2024. https://geoproximites.fr/ark:/84480/2024/12/23/rp-al8/

Document extrait du sujet de géographie CRPE analysé

Résumé :  A partir d’un exemple de sujet de géographie tombé au concours de recrutement de professeur des écoles, l’article s’interroge sur la question de la contextualisation de l’échelle de la proximité. Il présente le champ théorique associé et les résultats d’une investigation croisant quatre sources : le rapport du jury de l’épreuve, les corrections possibles de ce sujet par des ouvrages de préparation au concours, le regard d’enseignants en activité, le témoignage d’un formateur disciplinaire.

Mots-clés :  contextualisation – échelle locale – concours de recrutement – enseignement primaire – didactique de la géographie

Extrait de la conclusion :

« ... au-delà de situations d’enseignement-apprentissage à imaginer donc et pour resserrer sur la géographie en tant que telle, je pose l’hypothèse que des supports plus « neutres » que des photographies ou tout autre document éclairant de manière nette le contexte pourrait, dans certains cas, permettre une meilleure appréhension du contexte local pour qui n’en est pas originaire (et c’est assez souvent le cas chez les enseignants débutants qui, n’ayant pas de barème suffisant pour prétendre à exercer proche de chez eux, officient dans des territoires dont ils ne sont pas familiers). Aller vers davantage de « modélisation » permettrait de rendre hommage à une géographie plus nomothétique et moins idiographique et d’atteindre un certain degré de « généricité » et pratiquer une didactique « tout terrain » et pas forcément « adressée » pour reprendre les termes éclairants de Genevois et Fageol (op cit). Dit autrement, est-ce que l’on se ferait une meilleure idée de l’espace de la proximité au travers d’une comparaison de la différence par des supports illustratifs clairement contextualisés (photographies, cartes, témoignages…) ou alors à partir de schémas suffisamment génériques pour fonctionner quel que soit le contexte ? A ce titre, j’avais émis quelques propositions dans le cadre d’un ouvrage scolaire CM1 publié chez Accès Editions en 2011 dans la partie correspondant aux « réalités locales » (programmes précédents datant de 2008) où il était question, lors d’une séquence dédiée, de travailler notamment sur la distance domicile-école et l’itinéraire domicile-école au travers d’un cadre fonctionnant quel que soit le contexte d’exercice ».

Article disponible en ligne