La mise en oeuvre des nouveaux programmes d'histoire-géographie : un problème de formation des enseignants ?
Au
moment où la défense de l'histoire-géographie a tendance à se focaliser
sur le contenu et la mise en oeuvre des programmes (en particulier le
nouveau programme de Première paru en 2010 et jugé infaisable par la
plupart des enseignants), il semble intéressant de s'interroger sur la
manière dont la question de la formation est posée par l'institution.
Pour François Louveau (IGEN), "l'enjeu
de la formation [continue] est un enjeu majeur. C'est ce qui donne la
cohérence d’ensemble. Il y a certes eu des débats, des publications, des
colloques entre spécialistes sur des notions comme celles-ci [le
développement durable, la mondialisation...],et c'est essentiel.
Cependant, je crois profondément qu’il faut faire des journées de
formation sur le même thème en réunissant des universitaires, des
formateurs de l'IUFM et des collègues. Les enseignants de lycée et de
collège ont besoin d’échanger avec des universitaires. Simplement, il
faut prendre en compte ce que c'est que l'enseignement au jour le jour.
Il faut donc permettre aux enseignants de prendre du recul, leur
apporter des lectures et des éclairages qu'ils n'ont pas forcément. La
question est donc moins dans les programmes qu'elle n'est dans la
formation."
Source
: "Alexis Sierra, L’élaboration des nouveaux programmes du Lycée : une
question de compromis Entretien avec François Louveaux (IGEN), entretien
avec Alexis Sierra", EchoGéo [En ligne], numéro 14, 2010, http://echogeo.revues.org/12173
Lire
également l'article de Cécile Gintrac sur le blog Aggiornamento qui
pose les termes du débat (nouveaux programmes, formation des
enseignants, maîtrise du vocabulaire géographique et choix des thèmes
d'étude).
"Quelques pistes de réflexion sur la géographie scolaire et universitaire" :
http://aggiornamento.hypotheses.org/133