Alexandra Baudinault
soutiendra publiquement sa thèse intitulée :
soutiendra publiquement sa thèse intitulée :
Géo-graphies en mouvements
Pour une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école élémentaire
Vendredi 8 décembre 2017
À 14h (à la MILC, 35 rue Raulin, Lyon)
Lien vers la thèse à télécharger sur le site HAL :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01663917
Pour une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école élémentaire
Vendredi 8 décembre 2017
À 14h (à la MILC, 35 rue Raulin, Lyon)
Lien vers la thèse à télécharger sur le site HAL :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01663917
Devant un jury composé de :
François Audigier, professeur, Université de Genève (Rapporteur)
Yann Calbérac, maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne
Françoise Lantheaume, professeure, Université Lumière Lyon 2
Isabelle Lefort, professeure, Université Lumière Lyon 2 (Directrice)
Michel Lussault, professeur, ENS de Lyon
Anne Volvey, professeure, Université d’Artois (Rapporteur)
François Audigier, professeur, Université de Genève (Rapporteur)
Yann Calbérac, maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne
Françoise Lantheaume, professeure, Université Lumière Lyon 2
Isabelle Lefort, professeure, Université Lumière Lyon 2 (Directrice)
Michel Lussault, professeur, ENS de Lyon
Anne Volvey, professeure, Université d’Artois (Rapporteur)
Résumé :
Les savoirs géographiques à l’école élémentaire se façonnent selon une variation en trois temps : d’abord les pulsations du contemporain, rapides et changeantes, dont les programmes et les inquiétudes qu’ils suscitent sont la partie visible ; puis le temps de chaque enseignant, dans sa classe, avec ses élèves, porté par ses propres savoirs géographiques, ses spatialités et ses représentations sur ce qu’est, ce qu’a été et ce que pourrait / devrait être l’enseignement de la géo à l’école ; enfin il y a le temps « quasi immobile » d’une solide, lointaine, mais essentielle fondation qui répond aux besoins de chaque être humain de se situer spatialement pour habiter et être-au-monde. Ces trois temporalités se recouvrent et, telles des couches géologiques, sont mouvantes (faites de divergences et de convergences, de glissements, de fissures et de failles, d’affleurements). Elles coexistent donc tout en étant parfois dissonantes et dysfonctionnantes. Pourtant, dans les classes, à l’école élémentaire, tous les jours que compte l’année scolaire, on fait de la géo-graphie. C’est donc l’énigme de cette coexistence que cette thèse se propose de résoudre.
Chacun des deux tomes (Positifs et Négatifs) est organisé en trois mouvements (trois livres et trois corpus) qui peuvent être lus de manière autonome. Mais c’est l’ensemble du dispositif, conçu comme un laboratoire, qui permet le dénouement de l’intrigue. Fondé sur une observation participante de deux années dans une classe de CM1, sur des entretiens et une enquête dans l’univers des blogs tenus par des enseignants, ce dispositif fut élaboré au fil du temps de la thèse et délimite les contours d’un espace de recherche en sciences sociales, hybridant l’histoire et l’épistémologie de la géographie, les
méthodes de l’anthropologie tout en mobilisant des savoirs relevant de la géographie, de l’histoire, des arts graphiques et plastiques, de la littérature ou de la philosophie. Je montre ainsi qu’il est possible d’étudier des savoirs comme des processus et de ne pas penser ceux-ci comme des savoirs scolaires déjà-là, assignés, mais comme des savoirs mêlant des faire et des dire qui se déploient dans un ensemble de gestes, de mots, d’images et d’imaginaires, de routines et de techniques.
En proposant une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école, j’ai voulu construire une méthode de recherche qui s’écarte des travaux habituellement menés dans le champ de la didactique disciplinaire pour envisager une analyse différente sur les savoirs transmis et par conséquent aussi sur ce que ces derniers représentent pour la communauté des géographes. Segmenter en deux mots distincts le préfixe geo et le suffixe graphie et les relier par un tiret est ainsi une manière
d’identifier, par un procédé graphique et sémantique, l’élémentaire contemporain de la géographie que je définis donc comme des géo-graphies élémentaires.
Chacun des deux tomes (Positifs et Négatifs) est organisé en trois mouvements (trois livres et trois corpus) qui peuvent être lus de manière autonome. Mais c’est l’ensemble du dispositif, conçu comme un laboratoire, qui permet le dénouement de l’intrigue. Fondé sur une observation participante de deux années dans une classe de CM1, sur des entretiens et une enquête dans l’univers des blogs tenus par des enseignants, ce dispositif fut élaboré au fil du temps de la thèse et délimite les contours d’un espace de recherche en sciences sociales, hybridant l’histoire et l’épistémologie de la géographie, les
méthodes de l’anthropologie tout en mobilisant des savoirs relevant de la géographie, de l’histoire, des arts graphiques et plastiques, de la littérature ou de la philosophie. Je montre ainsi qu’il est possible d’étudier des savoirs comme des processus et de ne pas penser ceux-ci comme des savoirs scolaires déjà-là, assignés, mais comme des savoirs mêlant des faire et des dire qui se déploient dans un ensemble de gestes, de mots, d’images et d’imaginaires, de routines et de techniques.
En proposant une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école, j’ai voulu construire une méthode de recherche qui s’écarte des travaux habituellement menés dans le champ de la didactique disciplinaire pour envisager une analyse différente sur les savoirs transmis et par conséquent aussi sur ce que ces derniers représentent pour la communauté des géographes. Segmenter en deux mots distincts le préfixe geo et le suffixe graphie et les relier par un tiret est ainsi une manière
d’identifier, par un procédé graphique et sémantique, l’élémentaire contemporain de la géographie que je définis donc comme des géo-graphies élémentaires.
Mots clés : épistémologie de la géographie ; heuristique ; enseignement de la géographie ; école élémentaire et Éducation ; ethnographie et anthropologie des savoirs ; cartographie ; dimension graphique de la géographie ; littératie visuelle.
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