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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

jeudi 14 mars 2024

Le récit géographique, quels enjeux théoriques ?

Karine Férol (LDAR, Université Paris Cité) travaille sur le récit géographique comme possibilité d’apprentissage de l’esprit critique avec des élèves de collège.

Le point de départ de la thèse est la difficulté d’écrire le développement construit en 3e en classe de géographie. Karine Férol part du constat suivant : les prescriptions et préconisations ne définissent pas ce qu’est le récit géographique. Pour autant, ce récit est omniprésent dans la géographie scolaire, il avance masqué.

L’auteure prend appui sur les différentes définitions du récit, objet polysémique entre littérature et géographie pour alimenter sa pratique de recherche. Le récit est un « énoncé caractérisé par l’existence d’une succession temporelle d ‘actions, d’un processus de mise en intrigue » (Levy & Lussault, 2014)

C’est pourquoi au cours de sa communication au colloque international des didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté, l’auteure interroge l’apport de la linguistique et les outils propices à la conception de récit géographique.

Premier apport soulevé par la communication : la modalisation indiquant la position du narrateur est présent et peut avoir un avis sur ce qui est en train d’être raconté. Les historiens et géographes ont eu tendance à évincer ces modalisateurs.

Second apport, l’Intérêt pour les questions de focalisations en littérature (Genette, 1992) comme contribution à la construction d’un récit géographique critique. Pour l’auteur, un indicateur permettant de saisir le degré d’abstraction de l’élève.

Dernier apport : le schéma actantiel (Greimas, 1966) et le schéma narratif ( Larivaille, 1974) peuvent être adaptés au questionnement sur le récit en géographie.

Le propos s’oriente par la suite sur les outils pour les élèves : d’abord le tableau des acteurs, cf Maurice, 2024 ; puis un schéma heuristique reprenant les caractéristiques du schéma actantiel et narratif, aidant à la mise en intrigue du récit en géographie.

Enfin, l’auteure pense à ces outils comme possible support de différenciation pédagogique, puis de moyen de métacognition.

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