Entretien avec Michel Lussault dans le n° 191 de la revue Diversité (janvier - avril 2018)
Interrogé sur la notion de "territoire apprenant", Michel Lussault inscrit tout d'abord sa réflexion dans le cadre assez large des interactions entre environnement et acteur. S'agissant des acteurs scolaires, il en vient à interroger les expériences spatiales des enseignants et des élèves. Pour lui, il convient de s’intéresser à la mise en tension de l’expérience scolaire et de l’expérience extrascolaire, en tant qu’elle est constitutive de « quelque chose » qu’on pourrait appeler des compétences de spatialité, qui elles-mêmes participent de ce qu’on pourrait appeler un « capital spatial », qui lui-même s’intègre dans un « capital sociétal »... et ce « quelque chose » pourrait être objectivé en termes d’apprentissage. Cette mise en tension de toutes les expériences spatiales, qu’elles se déroulent au dehors ou à l’intérieur de l’espace scolaire, est un moyen pour créer des moments d’apprentissage.
Et l'auteur de formuler une proposition intéressante qui ne manquera pas de faire débat :
Et l'auteur de formuler une proposition intéressante qui ne manquera pas de faire débat :
"Je trouve qu’intégrer la géographie comme majeure pour tous les futurs enseignants, dans les ÉSPÉ, serait une proposition très stimulante : non seulement comme « discipline » à enseigner, mais aussi et surtout comme « matière à penser »...Cela pousserait le géographe à dire à tout intervenant du processus d’apprentissage : « Si l’espace est apprenant, vous ne pouvez pas le traiter simplement comme un réceptacle, comme un simple cadre neutre qu’on envisage au mieux sous l’angle du confort. Vous devez aussi le traiter comme une ressource."
Interview disponible sur le site du réseau Canopé - Revue Diversité n°191 (janvier-avril 2018)
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