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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

jeudi 15 février 2018

Mettre l’expérience extrascolaire en lien avec la pratique scolaire

Entretien avec Michel Lussault dans le n° 191 de la revue Diversité (janvier - avril 2018)


Interrogé sur la notion de "territoire apprenant", Michel Lussault inscrit tout d'abord sa réflexion dans le cadre assez large des interactions entre environnement et acteur. S'agissant des acteurs scolaires, il en vient à interroger les expériences spatiales des enseignants et des élèves. Pour lui, il convient de s’intéresser à la mise en tension de l’expérience scolaire et de l’expérience extrascolaire, en tant qu’elle est constitutive de « quelque chose » qu’on pourrait appeler des compétences de spatialité, qui elles-mêmes participent de ce qu’on pourrait appeler un « capital spatial », qui lui-même s’intègre dans un « capital sociétal »... et ce « quelque chose » pourrait être objectivé en termes d’apprentissage.  Cette mise en tension de toutes les expériences spatiales, qu’elles se déroulent au dehors ou à l’intérieur de l’espace scolaire, est un moyen pour créer des moments d’apprentissage.

Et l'auteur de formuler une proposition intéressante qui ne manquera pas de faire débat :
"Je trouve qu’intégrer la géographie comme majeure pour tous les futurs enseignants, dans les ÉSPÉ, serait une proposition très stimulante : non seulement comme « discipline » à enseigner, mais aussi et surtout comme « matière à penser »...Cela pousserait le géographe à dire à tout intervenant du processus d’apprentissage : « Si l’espace est apprenant, vous ne pouvez pas le traiter simplement comme un réceptacle, comme un simple cadre neutre qu’on envisage au mieux sous l’angle du confort. Vous devez aussi le traiter comme une ressource."

Interview disponible sur le site du réseau Canopé - Revue Diversité n°191 (janvier-avril 2018)


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