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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

dimanche 17 septembre 2017

Enseigner la géographie à l’université

 

Enseigner la géographie à l’université
État des lieux, innovations, expérimentations


Jeudi 23 novembre 2017, Tours
Université François-Rabelais
UFR Droit, Économie et Sciences Sociales (site des 2-Lions)

Renseignements et inscription (gratuite) :
hovig.terminassian@univ-tours.fr
http://geo.univ-tours.fr/

Si la question de la production des savoirs géographiques et de la manière de les transmettre dans le primaire et le secondaire occupe une place croissante dans les travaux en sciences de l’éducation, en didactique et en géographie, l’université reste un angle mort de cette réflexion. Il est vrai que les évolutions institutionnelles des dernières années ont renforcé l’injonction à l’excellence et au rayonnement international de la recherche au risque peut-être d’une dévaluation du volet « enseignement » de nos métiers, si bien que les occasions d’un retour réflexif sur nos pratiques pédagogiques et les conditions dans lesquelles nous les menons sont rares. Et pourtant, les Master sont adossés aux laboratoires de recherche, nous mobilisons la production scientifique dans nos cours, et l’enseignement supérieur apporte certes son lot de copies d’examen, mais aussi de belles rencontres et de plaisir lorsque les étudiants décrochent leur diplôme et trouvent un emploi dans notre branche.

L'enjeu de cette journée d’études est donc de réfléchir collectivement à l'évolution de nos métiers et à la manière d'enseigner aujourd'hui notre discipline dans l'enseignement supérieur. Quelles sont les attentes des étudiants qui aujourd’hui s’inscrivent dans un cursus de géographie à l’université ? Quelles sont leurs représentations de notre discipline et de ses débouchés ? Et qu’en est-il du côté des enseignants qui se destinent à leur
transmettre connaissances et compétences géographiques ? Quelles sont leurs pratiques
d’enseignement ? Quelle place occupent savoirs théoriques et expérientiels dans nos cours ? Comment mobiliser aujourd’hui de nouvelles formes d’expérimentation pédagogique ou des méthodes innovantes, décalées ou tout simplement différentes ? Autant de questions qui feront l’objet des débats de la journée à partir de la présentation de travaux scientifiques sur l’enseignement de la géographie à l’université et de plusieurs expériences menées par des enseignants-chercheurs.  


PROGRAMME DE LA JOURNEE
 
9h15-9h30 Accueil des participants
9h30-9h45 Introduction. La géographie à Tours et enjeux de la journée
 
Session 1 PUBLICS, SITUATIONS
9h45-12h45
 
Caroline Leininger-Frézal, Paris 7
De la Terminale à la Licence : entre continuités et ruptures.
 
Jean-François Thémines, ESPE, université de Caen Normandie
La géographie des professeurs-stagiaires en master MEEF : essais, impensés, questions en
suspens.

 
Régis Keerle, Rennes 1, département Carrières sociales
Enseigner la géographie à des non géographes.
 
Jean Gardin (Paris 1), Marie Morelle (Paris 1), Fabrice Ripoll (Paris-Est)
Pour une réflexion collective sur l’enseignement de la géographie à l’université (numéro
spécial de la revue Carnets de géographes).
 
Pause-déjeuner 12h30-14h
 
Session 2 EXPERIENCES, METHODES, PRATIQUES
14h-16h40
 
Sébastien Leroux et Pierre-Olivier Garcia (Grenoble)
Enseigner la géographie des médias et avec les médias en Licence de géographie.
 
Myriam Houssay-Holzschuch (Grenoble)
Pratiquer la pédagogie active en géographie en Licence.
 
Nicolas Becu (La Rochelle)
Enseigner par le jeu de rôle et la simulation en Master professionnel.
 
16h40-17h Éléments de conclusion et de débat


jeudi 14 septembre 2017

Appel à communication de l'AIRDHSS


4ème Conférence de l’Association Internationale de recherche en didactique de l’histoire et des sciences sociales (AIRDHSS)

Université Paris Diderot, France
6 au 8 juin 2018


« Citoyenneté, identité et altérité »


La citoyenneté est une des principales finalités de l’enseignement de l’histoire, de la géographie et plus largement des sciences sociales à l’école. Mais les modèles, parfois sous-jacents, de la citoyenneté se sont modifiés au fil du temps, entre adhésion à la nation, adhésion à des principes démocratiques et républicains, adhésion à la construction européenne, ou encore adhésion à des principes d’ouvertures interculturelles. En France par exemple, l’enseignement de l’histoire et de la géographie a été généralisé sous la troisième république pour faire adhérer les élèves à ses valeurs et ses principes.

Selon ces modèles, des facettes différentes de l’identité peuvent implicitement être valorisées : identité nationale, identité collective, identité culturelle, identité singulière. Cela joue également sur la façon dont l’Autre est reconnu et pensé : selon une logique d’intégration, d’assimilation ou d’inclusion. Du melting pot au salade bowl : l’altérité devient une composante de la citoyenneté qui se décline désormais au pluriel. Ces questions sont présentes tout autant dans des dispositifs d’éducation à, que dans l’enseignement de l’histoire, de la géographie et plus largement des sciences sociales ; les changements évoqués questionnent leurs fondements épistémologiques ainsi que leurs démarches pédagogiques et didactiques. Comment citoyenneté, altérité, identité sont-elles envisagées et prises en charge par l’histoire, la géographie, les sciences sociales et les éducations à, à l’école ou dans des dispositifs d’éducation informelle ? Ce questionnement se décline en 3 axes.


Axe 1 : Enjeux et fondement épistémologiques de l’éducation à la citoyenneté.


En quoi les sciences sociales sont-elles porteuses de savoirs propices à l’éducation à la citoyenneté ? Quels sont les objets de savoir dans lesquels s’ancre la question de la citoyenneté ? Ces questions amènent à interroger la disciplinarité de la citoyenneté par un prisme épistémologique et didactique.

La citoyenneté soulève des défis épistémologiques en ce qu’elle pose des tensions entre aspirations civiques liées à des valeurs et aspirations scientifiques visant plutôt la déconstruction critique des identités. Par ailleurs, elle exige une orientation vers le présent, tandis que l’étude du passé exige un détachement du présent, afin de comprendre le passé dans sa propre logique.

En géographie, en quoi la confrontation à l’autre, à l’ailleurs, à l’avant peut-elle être génératrice d’une identité partagée ? Inversement, en quoi la mise en récit relative au territoire national peut-elle susciter une identité collective ?

L’émergence de l’identité et de l’altérité comme dimension et enjeu de l’éducation à la citoyenneté questionne également la définition de la citoyenneté et les démarches affiliées, ce qui constitue le deuxième axe de cet appel à communication.


Axe 2 : Citoyenneté, altérité et identité : quelles démarches pour enseigner ? Quelles places dans les curriculums et les manuels scolaires ?

Quelles sont les démarches préconisées et mises en œuvre par les enseignants pour enseigner ou éduquer à la citoyenneté, l’altérité et l’identité ? Comment les enseignants sont-ils formés pour prendre en charge ces questions ?

Est-ce que l’émergence de l'altérité comme dimension de la citoyenneté modifie les pratiques enseignantes ? Est-ce que l’émergence d’un questionnement autour de l’identité et de la citoyenneté constitue une question socialement vive ? Si oui, cette question est-elle traitée comme telle ou bien la dimension politique est-elle évincée de son enseignement ?

Comment ces aspects sont-ils pensés, ou non, dans les curricula, mais aussi dans les manuels scolaires et autres ressources d’enseignement ? Selon quelles variations, quelles permanences, quels implicites ?

Par ailleurs, les injonctions aux pratiques commémoratives ont-elles des effets sur la façon de penser citoyenneté, identité, altérité ?

Axe 3 : Les acteurs de l’éducation à la citoyenneté

L’école et les disciplines scolaires ne sont pas les seules institutions à prendre en charge l’éducation à la citoyenneté, à l’altérité et aux questions identitaires. D’autres acteurs, notamment dans l’éducation non formelle (les musées, les associations, les familles) sont également confrontés à ces objets et aux questions qu’ils soulèvent. Qui sont les acteurs concernés ? Quels savoirs et discours produisent-ils sur la citoyenneté, l’altérité et l’identité ? Quelles démarches mettent-ils en œuvre ? Quand ces acteurs sont partenaires de l’école, comment s’opère l’articulation avec les disciplines scolaires concernées ?

Nous vous invitons à soumettre une proposition de communication sur ces questions ou de symposium.

Les propositions de communication feront environ 3000 signes et préciseront le cadre théorique, la méthodologie et les principaux résultats. La bibliographie comprendra entre 3 à 5 références données selon les normes APA6.

Les propositions de symposium comprendront 3 ou 5 communications. Elles comprendront une présentation de la problématique du symposium de 3000 signes environ et le détail des communications qui respecteront les normes ci-dessus.

L’ensemble des propositions parviendra à airdhss2018@gmail.com au plus tard le 31 octobre 2017 en mobilisant la feuille de style dédiée à cet effet.

La 4ème Conférence internationale de l’AIRDHSS est co-organisé avec le Laboratoire de Didactique André Revuz et l’Université Paris Diderot.