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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

dimanche 17 janvier 2021

L'enseignement de la ville interrogé par la pandémie

Prenant appui sur l’exemple de l’arrivée du Coronavirus et du confinement qui l’a accompagné, l’article expose comment la ville comme objet enseigné pourrait se voir interrogée par les manifestations spatiales des épidémies. Fonctions, territoires, mobilités… : quelques entrées qui peuvent amener davantage de dynamique dans son étude prise par l’angle sanitaire. Le cadre de l’enseignement primaire est ici privilégié autour de la discipline géographie, actuellement structurée par un programme centré sur «l’habiter » , mais également sur l’éducation à la citoyenneté et à l’environnement. L’occasion de produire du matériau pour examiner les représentations des élèves et des enseignants sur cette problématique et tenter d’accompagner ces derniers dans l’enseignement de ces nouveaux questionnements.

Leroux Xavier. L'enseignement de la ville interrogé par la pandémie. In: Villes en parallèle, n°49-50,2020. Matériaux pour la ville de demain. pp. 342-348. DOI : https://doi.org/10.3406/vilpa.2020.1822www.persee.fr/doc/vilpa_0242-2794_2020_num_49_1_1822

L'article ici.

 

La prospective en géographie : point d’équilibre entre la classe et le terrain ?

Xavier Leroux, « La prospective en géographie : point d’équilibre entre la classe et le terrain ? », Carnets de géographes [En ligne], 14 | 2020, mis en ligne le 28 décembre 2020, consulté le 17 janvier 2021. URL : http://journals.openedition.org/cdg/5323 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cdg.5323 

Aujourd’hui structurée autour d’une approche par thèmes favorisant le raisonnement et la problématisation, la géographie des programmes de l’élémentaire invite désormais à traiter de la prospective, à savoir une réflexion sur le devenir des territoires. En introduisant, dans les prescriptions de 2015, l’étude du temps futur dans l’analyse de l’espace, le législateur ouvre ainsi la porte à une façon de penser les situations d’enseignement-apprentissage différente, faite d’incertitudes, d’horizons d’attentes sur ce qui « pourrait se passer ». N’y-a-t-il pas là matière à mieux penser et séquencer les contenus sous forme de scénarios articulés ? C’est une idée qui mérite d’être posée mais qui doit tenir compte des réalités de la professionnalité des professeurs des écoles qui n’ont pas la géographie en tête de leurs préoccupations et qui ne sont pas spécialistes de la discipline. Bâtir des progressions sur l’analyse d’éléments hypothétiques pourrait vite s’avérer coûteux en temps et en énergie d’où la proposition d’alterner le travail en classe, rassurant, et l’approche sur le terrain davantage basée sur le tâtonnement. 

L'article ici.

mercredi 13 janvier 2021

Olympiade de géographie


Pour la 3ème année consécutive, le CNFG, en partenariat avec le ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse, organise les Olympiades nationales de la géographie.

Ce concours est destiné aux élèves de 1ère des lycées généraux et technologiques. A travers des épreuves de composition écrite, de cartographie et de terrain, il vise à sélectionner une équipe de 4 lycéen.ne.s pour représenter la France aux Olympiades internationales de géographie. Celles-ci auront lieu durant l'été 2022 à Paris à l'occasion du congrès annuel de l’Union géographique internationale pour les élèves qui s'inscriraient cette année.


N'hésitez pas à relayer cette information le plus largement possible auprès de vos réseaux respectifs dans le secondaire.


Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2021. Plus d’informations (inscriptions, calendrier, modalités, ressources, etc.) sur http://www.cnfg.fr/olympiades-de-geographie/

lundi 11 janvier 2021



Carnet Rouge, n°20, décembre 2020

« Abécédaire critique de la "novlangue" dans le champ éducatif »


Auteurs : Marc Bablet, Elisabeth Bautier, Evelyne Bechtold Rognon, Choukri Ben Ayed, Michel Blay, Philippe Bongrand, Serge Bontoux, Laurence De Cock, Paul Devin, Guy Dreux, Héloïse Dürler, Nico Hirtt, Christian Maroy, Adrien Martinez, Julien Netter, Régis Ouvrier-Bonnaz, Denis Paget, Christine Passerieux, Bernard Rey, Jean-Yves Rochex, Patrick Rayou, Nathalie Sayac, Rachel Schneider, Elise Tenret, Francis Vergne


Compte-rendu de Caroline Leininger-Frézal

Ce numéro de Carnet Rouge est dédié aux termes employés dans les politiques éducatives et leurs implicites. La force de cette publication est qu’elle rassemble des praticiens (enseignants, chef d’établissement, IP..) et des chercheurs dans un langage accessible à tous. Les textes mettent en évidence les implicites de réformes récentes dans l’éducation nationale. C’est une lecture utile aussi bien aux personnels débutants qu’aux plus confirmés (enseignants, BIATS, personnels de direction) qui voient s’accumuler des changements fragmentés sans toujours en avoir une vision globale (the big picture). 

Ces articles mettent en évidence un processus de normalisation de l’école, qui passe d’abord par la standardisation du métier d’enseignant avec la définition de bonnes pratiques et la limitation de la liberté pédagogique. Cela se traduit aussi par le formatage de la formation initiale et continue des enseignants, réduisant ainsi la liberté pédagogique des formateurs. La vision tacite de l’élève qui préside, est tout aussi normée. L’élève est perçu comme autonome, capable de s’engager dans la continuité pédagogique et de satisfaire aux évaluations standardisées. 

Ces normes contribuent selon les auteurs, à aggraver les inégalités scolaires. Le recentrage sur les fondamentaux notamment en français et en mathématiques privent les élèves des milieux populaires de la culture à laquelle ils ont peu accès par la famille. Leur autonomie dans les apprentissages et la rhétorique du mérite enferment avec violence, les élèves en échec scolaire dans une impasse que l’orientation vient légitimer et naturaliser. 

Ce numéro de Carnet Rouge met également en évidence la performativité du discours de l’éducation nationale sur la confiance. La co-éducation apparait comme un levier d’adhésion des parents à l’institution scolaire plus qu’un partage de la responsabilité éducative et un moyen de mobiliser les collectivités territoriales qui doivent s’impliquer dans des réformes successives venues d’en haut. L’épanouissement des élèves, l’excellence et l’innovation apparaissent au travers des textes, être les mirages des politiques éducatives à l’éducation nationale comme dans l’enseignement supérieur. 

L’école de la confiance est celle de la défiance, dans laquelle il y a les Sachants (le conseil scientifique, les neuroscsiences) prescrivent et conseillent. Aux agents d’appliquer et de se taire.