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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

mercredi 29 novembre 2017

Un colloque international sur les disciplines scolaires (Liège, 5-6 juillet 2018)


Les disciplines enseignées : des modes de penser le monde

L'Unité de recherche en didactique et formation des enseignants (DIDACTIfen) organise à l'Université de Liège, les 5 et 6 juillet 2018, un colloque international sur les disciplines scolaires. L'appel à communications est ouvert jusqu'au 15 janvier 2018 :
https://didactifen2018.sciencesconf.org/

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, en France, la « discipline scolaire » désigne la « police des établissements », c’est-à-dire la manière d’assurer l’ordre dans les classes et les écoles. Ce que nous appelons les « disciplines scolaires » est désigné par les termes de « branches » ou de « matières d’enseignement ».

Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le terme apparaît dans son acception actuelle et ce dans la foulée d’un double débat. Le premier s’ouvre dès le milieu du XIXe siècle : il porte sur l’utilité des études classiques et amène leurs défenseurs à mettre en avant la valeur des langues anciennes comme un exercice de « gymnastique » ou de « discipline » intellectuelle. Le second débat se déploie dans les années 1870-1880 et porte sur la rénovation de l’enseignement primaire : il est animé par le projet de ne pas seulement inculquer des connaissances mais d’éduquer ou de « discipliner » l’intelligence des enfants.

Le terme de « discipline scolaire » qui émerge ainsi en vient à désigner, au début du XXe siècle, toute matière d’enseignement en tant qu’elle peut servir d’exercice intellectuel. Par la finalité de formation intellectuelle qui est la leur, les « disciplines scolaires » se démarquent en même temps des disciplines scientifiques ou des disciplines de référence et s’affirment comme des construits, produits de l’école et de ses finalités éducatives (A. Chervel, 1988). Leur émergence témoigne également de l’ancienneté du débat, toujours actuel, entre les tenants de l’« instruire » et ceux de l’« éduquer ». Dans l’enseignement supérieur, un autre type de tension apparaît. Faut-il y privilégier des savoirs disciplinaires relativement fondamentaux et désintéressés (Duval, 2013), et/ou des aptitudes immédiatement mobilisables dans la vie professionnelle, qu’elles soient ou non strictement disciplinaires ? C’est dans ce contexte que l’on peut voir et questionner l’émergence de notions telles que les soft-skills et les compétences interdisciplinaires qui s’affranchissent parfois des terrains strictement facultaires.

Quoi qu’il en soit, de l’enseignement maternel à l’enseignement supérieur, les disciplines scolaires constituent donc une des voies à travers lesquelles l’école transmet l’outillage propre à la culture dans laquelle elle baigne et façonne l’esprit de ses membres. Elles constituent donc un des vecteurs de l’éducation comprise comme « une sorte d’aide apportée à des jeunes êtres humains pour qu’ils apprennent à utiliser les outils d’élaboration de la signification et de la construction de la réalité » (J. Bruner, 1996, p. 36). Elles sont donc inévitablement situées dans la culture à laquelle elles sont censées incorporer les sujets.

En ce début du XXIe siècle, l’école demeure durablement marquée par cette émergence, il y a un siècle, des « disciplines scolaires ». Mais leurs valeurs et les finalités qui sont les leurs ont-elles évolué ? Quels sont les accents majeurs de cette « discipline intellectuelle » que chaque « discipline scolaire » tente, aujourd’hui, de développer ? Quelles sont les répercussions de ce projet sur les modes de penser des élèves ? Comment et avec quelle efficacité ? Dans quelle mesure les enseignants adhèrent-ils au « modèle disciplinaire » qui semble ainsi avoir marqué durablement l’école ? Comment les enseignants évaluent-ils la « formation disciplinaire » des élèves dont ils ont la charge ? Dans quelle mesure cette persistance des « disciplines » est-elle remise en question, notamment par l’émergence de l’interdisciplinarité ? etc.

Les communications exploreront cette problématique, sous un ou plusieurs angles parmi ceux proposés ci-dessous, et dans le contexte d’un ou de plusieurs systèmes éducatifs et d’une ou de plusieurs disciplines.

Les communicants pourront faire état de recherches de nature variée (épistémologique, empirique, technologique, diagnostique), d'études de dispositifs, de recherches-actions, etc.

Ces contributions pourront :
  • s’intégrer dans un symposium qui réunira a minima trois communications émanant de communicants de deux établissements d’enseignement supérieur différents ;
  • faire l'objet d’une communication individuelle (20 minutes) que le comité organisateur intégrera au sein d'un panel comprenant d'autres communications ;
  • prendre la forme d’un atelier (1h30) durant lequel le communicant devra « faire vivre » aux participants un dispositif didactique puis leur permettre d’en analyser les effets, de s'en distancier…
  • être présentées sous la forme d’un poster lors d’une séance dédiée à cet effet.

samedi 25 novembre 2017

Programmes et disciplines scolaires – Quelles reconfigurations curriculaires ?



Programmes et disciplines scolaires – Quelles reconfigurations curriculaires ?

Christine Vergnolle Mainar et Odile Tripier-Mondancin (dir)

Presses Universitaires du Midi, 2017, 183 p, 19 euros

De nombreuses modifications récentes de notre système éducatif (approche par compétences, développement des « éducations à », mise en place des cycles, nouvelles formes d’évaluations, instauration d’un socle commun…) questionnent le mode de fonctionnement des disciplines scolaires. Structurées comme de véritables systèmes sociaux organisés dont les communautés de praticiens veillent sur les frontières et les identités, les disciplines scolaires se reconfigurent dès lors que les curricula évoluent.

C’est cette thématique que l’ouvrage dirigé par Christine Vergnolle Mainar (professeur de géographie à l’ESPE Toulouse Midi-Pyrénées) et Odile Tripier-Mondancin (maître de conférences en musicologie à l’ESPE Toulouse Midi-Pyrénées) se propose d’étudier au travers de deux parties complémentaires : la première mettant en perspective historique les changements curriculaires, la seconde offrant un regard sur les perspectives offertes par ces transformations.

On y découvre l’analyse socio-historique des contenus qui permet d’apprécier les débats et les recherches de compromis qui structurent la vie d’une discipline dans le temps long (voir la contribution de Isabelle Harlé). Par exemple, le dessin a d’abord été considéré comme une discipline « utile » avant d’évoluer vers une discipline créative. La technologie a d’abord été considérée par son apport productif avant de devenir un support de la démarche d’investigation. L’image du filtre est éclairante : « nous constatons que l’installation d’une matière est le produit d’une interaction complexe entre des phénomènes de différents ordres. L’action des groupes de pression, inscrite dans des conjonctures économiques et politiques particulières est filtrée par les contraintes institutionnelles » (p 25).

Différentes disciplines sont passées en revue dans cet ouvrage (français, éducation musicale, technologie, langues anciennes, mécanique, philosophie…). Pour ce qui est de la géographie, la contribution de David Bédouret (maître de conférences à l’ESPE Toulouse-Midi Pyrénées) montre qu’après avoir hésité entre répondre à la demande sociale et garder son attache universitaire, gage de sa scientificité, la discipline s’autonomise, produit ses propres savoirs, ses propres finalités, ses contenus et ses méthodes. A travers l’exemple du concept de territoire, « concept intégrateur de la géographie scolaire », l’auteur montre qu’en apparence synonyme de son pendant dans la géographie savante, le territoire de la sphère scolaire sert d’autres finalités, se voit associé à d’autres concepts (paysage, milieu, aménagement…) pour aider à la compréhension du monde, tout en aidant à la mise en place de savoir-faire (croquis, schéma). Cette façon de procéder, pensée comme « noble » pour éviter l’émiettement, a pour effet pervers de voir « défiler » les études de cas et les documents.

La contribution de Philippe Hertig (professeur à la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne) précise, quant à elle, le rôle clé des acteurs lors du développement de l’approche par compétence se mettant en place à partir des années 1990. La géographie se reconfigure à l’interne (liens entre la discipline scolaire et la discipline savante) mais également à l’externe (introduction d’éléments extérieurs au champ scolaire : influence de la psychologie cognitive, de la pensée complexe, des questions socialement vives). La planification de ces éléments, le « Plan d’Etudes Roman » en Suisse, se présente comme suit : de 4 à 7 ans, il est question d’explorer le réel qui entoure l’élève ; de 8 à 12 ans, l’observation indirecte (cartes, photographies) d’espaces plus lointains permet d’en saisir les logiques d’organisation ; de 13 à 15 ans, le développement durable fait son entrée ainsi que les problèmes contemporains du monde. Trois grands principes assoient la géographie : la dimension actancielle, la problématisation, la référence à des concepts intégrateurs qui, mis en réseau, structurent le raisonnement géographique. Mais les écarts entre le curriculum formel et le curriculum réel apparaissent très marqués en géographie : description, factuel et notions décontextualisées dominent chez des enseignants non spécialistes et non formés à la didactique.

La géographie permet aussi bien sûr le développement de compétences transversales comme les langages graphiques, les repères spatiaux et l’éducation à l’environnement et au développement durable. Elle est également ouverte à la diffusion de « concepts partagés » (cas du paysage en histoire des arts par exemple).

Une précieuse lecture pour comprendre les ouvertures et résistances auxquelles sont confrontées les disciplines scolaires dans un système éducatif dont les contours changent de plus en plus vite et de plus en plus profondément.


mercredi 22 novembre 2017

Journée sur l'enseignement de la géographie (carte, paysage et territoire) à la BNF

Jeudi 7 décembre 2017 ( 09h00-17h30)
BNF François-Mitterrand – Petit auditorium


Après avoir examiné au printemps dernier l’écriture de l’Histoire de France, c’est celle du territoire qui sera mise en débat lors de cette rencontre dédiée à la géographie. Au service de la connaissance scientifique, la géographie, qui est une forme d'écriture et de déchiffrement du monde, a été continûment soumise à la pression des idéologies nationales et tributaire de la situation politique dans laquelle elle s’écrit. Les territoires bougent, se transforment, mondialisation et circulation bouleversent le paysage français. Comment questionner donc différemment la notion d’espace, de paysage, de territoire, de frontière et leurs nouvelles voies de représentation ?

Au tournant des années 1960/1970, s’inscrivant dans le champ social, la discipline ouvrait largement le spectre de ses interrogations. Des champs nouveaux apparaissaient : comme ceux de l’appropriation culturelle, sociale et politique du territoire et de l’espace terrestre. Une approche pluridisciplinaire de la géographie devrait contribuer à éclairer la question de fond : comment habiter le monde aujourd’hui ?

Cette journée fera ainsi une large place à l’évolution et au rôle de la cartographie dans l'exploration et la compréhension du Monde, du Moyen Âge au XXIe siècle. Quelles nouvelles formes la cartographie a-t-elle prises ? Quels usages fait-on de la cartographie ? Quel nouvel éclairage apporte-t-elle sur les notions de frontières et de territoires ? Comment les technologies ont-elles modifié la pratique cartographique avec l’apparition d’applications comme Google Earth et Google Maps, dont les services sont soumis à des choix politiques et commerciaux ? Comment enseigner la géographie aujourd’hui au regard de cette nouvelle donne ?

Territoires et paysages : quelle France ?

9h > Accueil

9h30 > Ouverture par Laurence Engel, présidente de la BnF

10h > Le dépaysement : tout mérite un détour dans la traversée
Conférence par Jean-Christophe BAILLY, écrivain

Tables rondes animées par Sylvain KAHN, professeur à Science- Po, producteur de Planète Terre sur France Culture de 2006 à 2016

10h30 > Décrire le paysage : évolution, formes, usages, rôle de la cartographie du Moyen Âge à Google Maps et au Géoportail de l’IGN
Table ronde avec Catherine HOFMANN, chef du service du Dépôt légal et des fonds patrimoniaux au département des Cartes et plans de la BnF, Bernard BEZES, directeur-adjoint de la communication, chef de la cartothèque de l’IGN et Gilles PALSKY, professeur de géographie à l’Université Panthéon-Sorbonne

11h45 > Habiter le paysage : l’art d’habiter le monde. Ecouter en ligne

Dialogue avec Jean-Marc BESSE, Directeur de recherche au CNRS, dirige l’équipe EHGO/UMR, Géographie-cités (CNRS/Paris I/Paris VII), Co-directeur de la rédaction de la revue Les Carnets du paysage et Olivier LAZZAROTTI, professeur de géographie à l’Université de Picardie-Jules-Verne

De la campagne à la ville : présentation d’un atelier pédagogique sur les mutations du paysage aux Archives départementales de Seine-Saint-Denis

14h15 > La frontière
Conférence par Juliet J. FALL, professeure et directrice du Département de géographie et environnement - Sciences de la société, Université de Genève

15h > Enseigner le territoire : comment enseigner la géographie de la France à l’école aujourd’hui, quels en sont les nouveaux enjeux ? Ecouter en ligne

Entretien entre Magali REGHEZZA-ZITT, Maître de conférences à l'ENS et Michel LUSSAULT, professeur à l’Université de Lyon (ENS), président du Conseil supérieur des programmes de l’EN de 2014 à septembre 2017

16h > Politiser le paysage : l’utilisation politique et sociale de la carte
Dialogue entre Delphine PAPIN, Institut français de géopolitique, Université Paris 8, cartographe au journal Le Monde et Christian GRATALOUP, professeur émérite à l’Université Paris-Diderot et à Sciences Po

17h > Clôture par Pierre BERGOUNIOUX, écrivain

 Informations pratiques



Une géographie sociale de l’enseignement

BELGEO - Numéro en ligne
2-3 | 2017 

https://belgeo.revues.org/20378

Une géographie sociale de l’enseignement
Ce numéro de la revue Belgeo est consacré aux relations entre l’enseignement et les territoires. L’enseignement est considéré ici dans une acception large (fondamental, secondaire, supérieur, universitaire). Même si les considérations didactiques ne sont pas totalement absentes, sous la forme de quatre articles traitant de la géographie à l’école, la majorité des textes publiés ici traitent de la géographie de l’école, par l’étude des spatialités des systèmes éducatifs. Ces derniers explorent principalement la question de la ségrégation entre établissements scolaires. De manière générale, cette ségrégation ne peut pas être comprise comme un simple reflet des ségrégations sociales au sein des espaces résidentiels. Les articles décrivent et analysent les processus ségrégatifs liés au fonctionnement de l’institution scolaire elle-même, en particulier ceux qui s’inscrivent dans l’espace, telles les interdépendances compétitives entre établissements scolaires. Ils analysent également les politiques publiques adoptées pour répondre aux effets de ségrégation, et la place qu’y occupent les mesures ayant une composante spatiale (carte scolaire par exemple). Ils s’attachent enfin à analyser les stratégies des acteurs (en ce compris les parents et les institutions privées), avec à nouveau une attention particulière pour leurs dimensions spatiales.

vendredi 17 novembre 2017

Apports réciproques entre didactique(s) des disciplines et recherches comparatistes en didactique


Appel à communication

Le prochain colloque international de l'ARCD aura lieu à Bordeaux du 10 au 13 octobre 2018, sous l'égide de l’ESPE d'Aquitaine et du laboratoire E3D. Il s'agira de questionner les "Apports réciproques entre didactique(s) des disciplines et recherche comparatiste en didactique ». Les propositions sont à soumettre jusqu'au 29 janvier 2018 par le biais du site internet du colloque, à l'adresse : arcd2018.sciencesconf.org

Le premier colloque de l’ARCD en 2009 à Genève, qui réunissait nombre de didacticiens des disciplines, envisageait la question des pratiques d’enseignement et apprentissage en interrogeant, d’un point de vue comparatiste, les didactiques disciplinaires (Genève, 2009). Les trois suivants ont été organisés autour de thématiques liées aux contenus (Lille, 2011) ; aux relations entre savoirs et compétences (Marseille, 2013), aux analyses didactiques des pratiques d’enseignement et de formation (Toulouse, 2016). Les avancées produites lors des colloques précédents peuvent être reprises au filtre d’un questionnement épistémologique et conduire ainsi à réinterroger les contributions réciproques - relatives à un ensemble de questions et de résultats aussi bien théoriques que méthodologiques - entre didactiques(s) des disciplines et approches comparatistes en didactique.

Ce colloque vise à mobiliser la communauté des didacticiens sur la question du transfert de notions ou de concepts d’un cadre théorique à un autre. En effet, les emprunts aux didactiques disciplinaires en termes de concepts (comme situation, contrat, institutionnalisation, pratiques sociales de référence, de secondarisation, etc.) ou de méthodes de recherche (analyse a priori, analyse des interactions verbales…), rendus nécessaires par les recherches comparatistes, ont donné lieu à des aménagements, des modifications, qui nécessitent une reconfiguration de ces méthodes et de ces concepts et/ou de leur usage dans des contextes diversifiés, au-delà de leur ancrage disciplinaire. Par ailleurs, les recherches comparatistes ont conduit à élaborer de nouvelles approches théoriques (comme action conjointe, communautés discursives, conscience disciplinaire, gestes professionnels, entre autres) qui cherchent à mettre en évidence des aspects génériques ou bien à identifier la part et l’impact des aspects génériques et spécifiques des phénomènes d’enseignement-apprentissage dans les différentes disciplines, sans pour autant occulter leur spécificité disciplinaire. Ainsi les approches comparatistes ont contribué activement et ce, depuis plusieurs années, à la circulation d’objets d’étude, de notions, de concepts théoriques et d’outils méthodologiques entre différentes didactiques. Elles participent également à la construction de nouvelles significations, de nouveaux usages des concepts et méthodes issus des didactiques. Le comparatisme entre les didactiques disciplinaires permet également, en retour, d’interroger la nature des contenus et les savoirs, leurs conditions d’émergence, leurs modes de légitimation et d’argumentation et leurs usages, au regard de leurs spécificités didactiques.

Dans la continuité du colloque qui a eu lieu à Bordeaux, en 2005 « Didactiques : quelles références épistémologiques ? », ce colloque cherche à identifier, au-delà des disciplines, quels sont les notions et les concepts partagés par différentes didactiques, selon quelles modalités, à quelles fins, et avec quelles précautions. Il s’agit également de mettre en évidence et de questionner les spécificités épistémologiques de chaque didactique. Nous attendons des contributeurs qu’ils interrogent les recherches comparatistes en didactique des points de vue respectifs de leur discipline ou des disciplines en jeu dans les travaux menés et qu’ils posent la question des limites de ces usages et de ces migrations conceptuelles, au croisement de différents cadres théoriques. C’est donc une réflexion de nature épistémologique au regard des cadres théoriques convoqués et des emprunts ou croisements effectués qui est demandée.


mardi 7 novembre 2017

Parcours de formation et mobilités géographiques (colloque interdisciplinaire)


Parcours de formation et mobilités géographiques : modèles, instruments, stratégies. France, XVIIIe-XXIe siècles - Appel à communications.

Colloque organisé les 13 et 14 juin 2019
Bordeaux (France)

Appel à communication ouvert du 2 novembre 2017 au 1er juin 2018

Dépôt des propositions en ligne : https://formation-mobil.sciencesconf.org

Objectifs


Ce colloque souhaite mettre en lumière la façon dont les mobilités participent, conjointement avec le déploiement d'une offre géographiquement située, à la structuration sociale et territoriale du système d'enseignement et plus largement d’une société où s’opposent Paris et la province, grandes villes et villes moyennes, zones urbaines et zones rurales. Il s'agit donc d'interroger les logiques spécifiques qui sous-tendent, d'une part, le déploiement de l'offre, d'autre part, l'organisation des mobilités individuelles et collectives, ainsi que leurs modes d'articulation et leurs relations de complémentarité et de concurrence.
Pour ce faire, le colloque n’exclura, a priori, aucune institution d’enseignement – qu’elle dispense une formation de type élémentaire, secondaire, supérieure, professionnelle, etc. Il s’intéressera aussi bien à l’enseignement public qu’aux institutions privées. Les contributions pourront porter sur des mobilités d’amplitude diverse au sein de l’espace français (à l’intérieur d’une ville, comme au sein de l’Empire colonial), ainsi que sur les déplacements d’élèves ou d’étudiants français à l’étranger.
Débouchant sur le temps présent, ce colloque fait le pari du dialogue entre l’histoire et les diverses sciences sociales qui étudient ces mobilités, leurs motivations et leurs effets dans la société contemporaine. Les contributions des géographes, sociologues, politistes, etc. seront donc les bienvenues, aux côtés de celle des historiens.

mercredi 1 novembre 2017

Pour une réflexion collective sur l'enseignement de la géographie à l'Université

A signaler la parution d'un numéro très intéressant de la revue Carnets de géographe sur l'enseignement de la géographie à l'Université, paru en octobre 2017. Le débat sur la formation des étudiants en géographie est abordé sous différents angles, en lien avec la question de la professionnalisation des enseignants au sein des ESPE. La dimension "métier" n'est pas absente, notamment à travers la formation à la géomatique.

Pour une réflexion collective sur l'enseignement de la géographie à l'Université

Sous la direction de Jean Gardin, Marie Morelle et Fabrice Ripoll