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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

mardi 22 octobre 2024

Les didactiques du français, de la géographie et des mathématiques à la lumière de leurs espaces de publication


Glaudel, A., Plane, S., Roditi, É. et Sido, X. (2023). Les didactiques du français, de la géographie et des mathématiques à la lumière de leurs espaces de publication. Recherches en didactiques, N° 36(2), 15-49. https://doi.org/10.3917/rdid1.036.0017.

Interrogée sur les spécificités de la didactique de géographie du point de vue de ses espaces de publication, Anne Glaudel rappelle qu'elle est néé à partir des années 1980, dans un contexte d’essor des didactiques des disciplines en tant que sciences. A ce moment, des formateurs d’enseignants, géographes en général, ont souhaité investir ce champ de recherche. Micheline Roumégous (2002), dans un ouvrage de référence, a montré que lorsque les IUFM ont fait suite aux écoles normales la question didactique s’est élargie au second degré. Simultanément l’INRP a joué un rôle très important dans le développement de la didactique de la discipline scolaire « histoire-géographie », avec une extension à l’éducation à la citoyenneté. François Audigier et Nicole Tutiaux-Guillon ont structuré à l’INRP un réseau réunissant des chercheurs et des formateurs d’enseignants non chercheurs. Le caractère pluricatégoriel de ces équipes de recherche de la fin de la période de l’INRP peut être souligné et a contribué à la formation à et par la recherche de formateurs des IUFM des années 1990 et 2000 [...] 

Ce qui différencie fortement la didactique de la géographie de la didactique des mathématiques, c’est qu’elle n’est pas structurée comme un domaine scientifique autonome. La didactique de la géographie est portée par un réseau de chercheurs qui sont, soit des géographes affiliés à la 23e section, soit des chercheurs en sciences de l’éducation et de la formation en 70e section et dont les travaux de recherche se situent en didactique de la géographie. [...] aujourd'hui une caractéristique de la didactique de la géographie c’est qu’elle se construit dans le travail commun d’équipes de recherches souvent pluridisciplinaires en termes de sections de rattachement du Conseil national des universités (CNU) et réunies autour d’un objet commun. En France, ces travaux de recherche sont le plus souvent inscrits dans les projets scientifiques de laboratoires pluridisciplinaires travaillant sur l’espace pour ESO, sur l’environnement pour GEODE, ou en didactiques des disciplines au Laboratoire de didactique André Revuz (LDAR), à Théodile-CIREL, ou au CEREP. Ce champ de recherche est également organisé par un travail en réseau de chercheurs rattachés à différents laboratoires et qui ont des centres d’intérêts communs : l’enseignement de la géographie, les apprentissages relatifs à l’espace de sociétés, les « éducations à » (à l’environnement, au développement durable, à la santé), les discours géographiques scolaires, etc. Contrairement aux didactiques des mathématiques et du français, ce réseau n’est pas structuré sur le plan associatif. [...] 

Une autre caractéristique est que cette didactique est une petite communauté en nombre de chercheurs. Dans un numéro thématique dédié à la didactique de la géographie de la revue Les sciences de l’éducation – Pour l’ère nouvelle, Jean-François Thémines, géographe, et Thierry Philippot, en Sciences de l’éducation et de la formation, ont proposé de qualifier la didactique de la géographie de « spécialité » (Philippot et Thémines, 2016). La didactique de la géographie comme spécialité ayant un projet scientifique spécifique, spécialité au sein de la géographie (« didactique » est un mot-clef de la 23e section) et aussi au sein des sciences de l'éducation et de la formation (en relation avec les autres didactiques disciplinaires). [...] 

Concernant les lieux de publication, une particularité très forte par rapport aux didactiques du français et des mathématiques, c’est qu’il n’existe pas de revue spécifique. Vu le nombre de chercheurs en didactique de la géographie, cela serait sans doute difficile, y compris à l’international. Quand on observe les publications des 20 dernières années, on constate que les chercheurs en didactique de la géographie publient dans trois catégories de revues. Une première catégorie est celle des revues de géographie, telles que Cybergéo, Echogéo, Carnets de géographes, Géocarrefour, M@ppemonde, Belgéo, Le bulletin de la société de géographie de Liège ou Les cahiers de géographie du Québec. [...] Les didacticiens de la géographie publient aussi dans des revues de sciences de l’éducation et de didactique comme le numéro 30 de la revue Recherches en Didactiques dédié aux « éducations à » qui réunit des articles de géographes et didacticiens de la géographie. Des articles de chercheurs en didactique de la géographie ont ainsi été publiés, par exemple, dans Education et didactiques, Education et formation, Education et francophonie, Recherches en Didactiques, Recherches en éducation, la Revue française de pédagogie, Les Sciences de l’éducation – Pour l’ère nouvelle, Spirale, Tréma. Enfin, certains travaux sont publiés dans des revues professionnelles qui ciblent un lectorat d’enseignants (du primaire, du secondaire et du supérieur) : L’Information géographique, Géographes associés (publiée par l’AFDG jusqu’en 2006), Historiens et géographes publiée par l’APHG (association des professeurs d’histoire et géographie). [...] 

Une autre particularité c’est que dans les publications des 20 dernières années, beaucoup de textes, qui sont vraiment des textes de référence pour la communauté des didacticiens de la géographie, sont publiés dans des ouvrages collectifs qui constituent une voie de publication en didactique très importante également et qui sont très souvent des ouvrages avec comité de lecture. Peut-être que finalement l’absence d’association et de revue explique ce choix d’adopter plutôt l’ouvrage scientifique collectif. Généralement le Colloque international des didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté donne lieu à un ouvrage collectif ou à des actes de colloque ayant mobilisé un comité de lecture. Presque la moitié de ces colloques depuis 20 ans ont été suivis de la publication d’un ouvrage chez des éditeurs universitaires variés. Mais ces ouvrages constituent une sorte de collection et d’ailleurs ils reprennent dans leur titre « les didactiques de l’histoire de la géographie de l'éducation à la citoyenneté ». On constate là cette volonté de dialogue entre ces trois didactiques, distinctes, mais proches, c’est aussi une particularité. [...] 

Il y aurait peut-être une autre métaphore qui correspondrait mieux à ce que certains d’entre nous font : la recherche d’espaces de publication que je qualifierais de « frontaliers » dans lesquels publient des didacticiens de la géographie qui sont un peu des « transfrontaliers ». Du fait que les didacticiens de la géographie sont, au départ, situés dans des territoires disciplinaires variés, ils ont des territoires de publications peu unifiés. Comme je l’ai déjà dit, à ma connaissance, les didacticiens de la géographie sont presque tous situés dans des laboratoires de recherches pluridisciplinaires, des laboratoires qui travaillent sur l’espace, du point de vue de la géographie et de la sociologie, sur l’environnement, du point de vue de la géographie dans sa diversité y compris la géographie physique avec des chercheurs qui viennent de sciences expérimentales, de biologie, ou des laboratoires qui sont en didactiques des disciplines ou qui étudient les pratiques professionnelles, etc. De ce fait, il me semble que la didactique de la géographie publie de façon transfrontalière, en faisant la jonction entre des territoires disciplinaires initialement distincts. 


lundi 21 octobre 2024

Comment enseigner la Transition ?

Une conférence sur l'enseignement de la Transition est organisée l’Université Savoie Mont Blanc à Chambéry. Cet événement se tiendra le 25 octobre 2024, de 11h à 12h30, à l’Amphithéâtre Deccottignies, situé au 27 Rue Marcoz, 73000 Chambéry.

Thèmes abordés :

  • Intégrer les enjeux environnementaux liés à la Transition dans les programmes universitaires.
  • Développer des méthodes d’enseignement interactives et hybrides pour aborder ces questions.
  • Formation des enseignants du supérieur pour intégrer ces problématiques.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre du projet V-Global, qui propose des stratégies et outils pour un enseignement hybride et interactif sur la transition écologique. Les participants auront l’occasion de découvrir des outils pratiques, comme les excursions virtuelles et des boîtes à outils participatives.

Venez échanger sur les pratiques innovantes pour former les étudiants aux défis environnementaux et à la durabilité.

En savoir plus :

Appel à articles Langages graphiques et production(s) par les apprenant·es

 

Dans le cadre d’un numéro thématique de la revue Recherches en Didactiques (https://red-revue.univ-lille.fr/), vous êtes invités à soumettre vos contributions scientifiques sur le thème des langages graphiques en particulier en didactique des sciences et de la géographie. Bien qu‘orienté dans ces disciplines, l’appel à communication est également ouvert à des propositions d’autres didactiques et domaines qui pourraient apporter un éclairage intéressant à la question des langages graphiques et de leurs spécificités disciplinaires. L’objectif de ce numéro est de mettre en lumière la multiformité des langages graphiques dans les disciplines scolaires, de réfléchir aux enjeux liés à leur production par les apprenant·es tout en soulignant l’importance d’une formation critique des élèves à ces modes de représentation. En combinant des approches en didactique des sciences et en didactique de la géographie, ce numéro vise à enrichir le débat scientifique sur la place et le rôle de ces langages.

Contexte et enjeux

À l’école, les langages graphiques sont omniprésents, en particulier en sciences et en géographie (cartes, croquis, schémas, dessins d’observation etc.), mais parfois sous-théorisés en didactique, particulièrement en ce qui concerne leur production, notamment par de jeunes élèves (Matalliotaki & Boilevin, 2015). En cela, il est essentiel de questionner les formes et les contextes de construction de ces langages par les apprenant·es. En effet, de nombreux travaux sociologiques (par exemple Bautier, 2015 ; Bautier, Crinon, Delarue-Breton et Marin, 2012) et didactiques (Tiberghien, 2003) montrent que la complexité des supports d’apprentissage et des textes composites peut constituer un obstacle à la compréhension des apprenant·es et contribue à creuser les inégalités scolaires (Viriot-Goeldel & Delarue-Breton, 2014). Comment alors les didactiques peuvent-elles prendre en compte la diversité et la complexité des langages graphiques pour mieux comprendre leur production et leur appropriation par les apprenant·es.?

En didactique des sciences, certains travaux, comme ceux d’Amigues et Caillot (1990) sur les représentations graphiques en électricité, de Mazouze et Lounis (2012) sur les ondes mécaniques, ou encore ceux de Jacobi, Boquillon et Prévost (1994) sur les représentations spatiales des concepts scientifiques, mettent en évidence la diversité et la complexité des représentations graphiques mobilisées en contexte d’apprentissage. De même, les nombreuses recherches concernant les conceptions initiales (e.g. Giordan & De Vecchi, 1990) ou le rôle de la schématisation (e.g. Astolfi, Ginsburger-Vogel & Peterfalvi, 1988 ; Vezin, 1986) démontrent la nécessité d’un enseignement raisonné des normes graphiques, allant de la spontanéité des premières représentations des élèves (Giordan & De Vecchi, 1990 ; Gouanelle & Schneeberger, 1996) à l’appropriation de codes plus formalisés et disciplinaires (Boilevin, 2005 ; Chalmeau & Chalmeau, 2023 ; Morales-Ibarra, 2014).

En géographie, la carte est le mode d’expression du géographe et en tant que langage graphique sa production relève de la sémiotique, de la linguistique et de la psychologie cognitive (Lévy & Lussault, 2013; Thémines, 2016a). En didactique de la géographie, les langages graphiques utilisés en classe procèdent d’une grande variété de documents : croquis, cartes, schémas, dessins, etc. (Philippot & Bouissou, 2007 ; Thémines, 2020) qui se réfèrent à des pratiques scientifiques tout en répondant aux contraintes scolaires d’évaluation et d’enseignabilité. Fonctionnant comme des systèmes d’expression graphique (Fontanabona, 2000), les langages graphiques utilisés ou produits en classe de géographie visent à l’appropriation d’une pensée disciplinaire par les élèves, distanciée d’une perspective objectivante (Audigier, 1995).

Les conditions de la production des langages graphiques se posent en termes de stratégies et de finalités (Mendibil, 2008 ; Thémines, 2016 a, 2016 b, 2020) en lien avec les référents spatiaux (espace représenté, géographique et terrestre), dans leur possibilité de traduire des enjeux de spatialité et des jeux d’acteurs, posant ainsi des enjeux didactiques renouvelés (Fontanabona, 1999, 2000; Thémines, 2016a).

Dans cette perspective, les contributions pourront s’inscrire préférablement dans les axes suivants, construits comme autant de pistes de réflexion sur les enjeux liés à la production des langages graphiques et leur appropriation en contexte d’enseignement-apprentissage.

  • Axe 1 : Actualisation des recherches sur les langages graphiques scolaires : Comment les langages graphiques sont-ils intégrés dans les curriculums et les pratiques pédagogiques ? Quelles finalités ces intégrations poursuivent-elles, alors que les évolutions épistémologiques des disciplines de référence entraînent des usages variés et en constante évolution des langages graphiques ? Comment les renouvèlements épistémologiques des sciences de référence questionnent l’utilisation, la lecture critique et la production des langages graphiques en classe ? La place prise par les  “éducations à” renouvèle-t-elle les approches didactiques des langages graphiques ? Quels liens peut-on construire (ou non) entre ces évolutions et les pratiques de production des apprenant·es ?

  • Axe 2 : Formes et fonctions des langages graphiques en contexte d’enseignement et apprentissage : Quelles sont les formes de langages graphiques les plus mobilisées en contexte scolaire aujourd’hui ? En quoi la primauté du langage verbal à l’école vient influencer l’utilisation et la production des différentes formes de langages graphiques ? Quelle complémentarité entre les différents types de langages utilisés ? Y a-t-il une efficacité spécifique des langages graphiques pour les apprentissages ? Les usages visent-ils plutôt la construction de connaissance ou l’illustration des propos ? Quelles sont les relations entre les pratiques graphiques sociales de référence et les pratiques scolaires ? Quelle est l’influence des normes scolaires ? Quelle place pour les approches interdisciplinaires dans l’enseignement et la production de ces langages graphiques ?

  • Axe 3 : Dispositifs didactiques et ingénieries de formation sur les langages graphiques : Quels sont les espaces créés pour permettre la production des langages graphiques par les élèves ? Avec quels leviers, quelles difficultés ? Quels dispositifs mis en place : production spontanée, production individuelle, production collaborative ? Quels processus, dispositifs, ingénieries permettent le passage d’une production spontanée à une production raisonnée ? Quels dispositifs de production facilitent ou font obstacle à la construction de raisonnement ? Quelle place pour les dispositifs de formation à la production de langages graphiques par les élèves ? Quelles sont les spécificités des modes de représentations alternatifs, comme la création de bandes dessinées (Maurice, 2022 ; De Hosson & al., 2022) ? Comment les langages graphiques s’adaptent-ils ou peuvent être adaptés aux différents contextes, par exemple, à travers les dessins enfantins en maternelle (Chalmeau & Chalmeau, 2023), ou à travers des carnets d’exploration libre au musée (Cohen, 2001) ?

Modalités de soumission

Les propositions d’articles sont attendues pour le 15 décembre 2024. Elles doivent être envoyées conjointement aux adresses suivantes : elsa.filatre@univ-tlse2.fr et alain.senecail@unige.ch

Votre texte ne devrait pas dépasser 40 000 signes (espaces compris, bibliographie et annexes comprises). Deux résumés sont demandés, l'un en Français, l'autre en Anglais ou Espagnol, de maximum 700 signes, avec une liste de 4/5 mots-clés (traduits également) ainsi qu’une traduction du titre de l’article en anglais ou espagnol. Pour ce qui est du format, vous êtes invités à vous référer aux recommandations spécifiques à la revue Recherches en Didactiques que vous trouverez à cette adresse : https://red-revue.univ-lille.fr/soumettre-un-article-une- proposition-de-dossier

Calendrier

  • Mi-septembre : appel à propositions. Vous avez la possibilité d’envoyer dès l’appel une déclaration d’intention d’une page avec un titre, un résumé et une courte bibliographie. Cette déclaration est facultative et vise à rassurer sur l’adéquation entre le sujet de l’article et la thématique du numéro. Si vous optez pour cette modalité, vous aurez un retour rapide.
  • Mi-décembre : Première version à envoyer à l’équipe de coordination
  • Fin-février : retour des expertises
  • Mi-avril : deuxième version des articles retenus
  • Mi-mai : retour de la deuxième expertise
  • Mi-juin : version définitive
  • Décembre 2025 : Publication du numéro

Pour toute information complémentaire, merci de contacter :

Elsa Filâtre : elsa.filatre(at)univ-tlse2.fr & Alain Sénécail : alain.senecail(at)unige.ch

Références

Amigues, R., & Caillot, M. (1990). Les représentations graphiques dans l’enseignement et l’apprentissage de l’electricité. Eur J Psychol Educ 5, 477–488 (1990). https://doi.org/10.1007/BF03173133

Astolfi, J. -P., Ginsburger-Vogel, Y., & Peterfalvi, B. (1988). Aspects de la schématisation en didactique des sciences. Bulletin de psychologie, 41 (386), 694-700. https://doi.org/10.3406/bupsy.1988.12927

Audigier, F. (1995). Histoire et Géographie : Des savoirs scolaires en question entre les définitions officielles et les constructions scolaires. Spirale - Revue de recherches en éducation, 15 (1), 61 -89. https://doi.org/10.3406/spira.1995.190

Bautier, E. (2015). Quand la complexité des supports d’apprentissage fait obstacle à la compréhension de tous les élèves. Spirale. Revue de recherches en éducation, 55, 11-20. https://doi.org/10.3406/spira.2015.1016

Bautier, É., Crinon, J., Delarue-Breton, C., & Marin, B. (2012). Les textes composites : des exigences de travail peu enseignées ? Repères, 45, 63-79. https://doi.org/10.4000/reperes.136

Boilevin, J.-M. (2005). Apprentissage de règles de schématisation en électricité au collège. Actes du colloque Noter pour penser, Angers, janvier 2015.

Chalmeau, R., & Chalmeau, S. (2023). Du dessin de représentation au dessin d’observation pour découvrir le vivant à l’école maternelle. RDST - Recherches en didactique des sciences et des technologies, 27, 103-130. https://doi.org/10.4000/rdst.4689

Cohen C., (2001) : Quand l’enfant devient visiteur : une nouvelle approche du partenariat Ecole/Musée, L’Harmattan.

De Hosson, C., Bordenave, L., Canac, S., Crépin-Obert, P., & Décamp, N., et al. (2022, novembre). Comptes rendus d’expérience en BD : Mise en œuvre et impact : le projet COMPTREBANDES. 12e Rencontres scientifiques de l’ARDIST, Toulouse, France.

De Vecchi, G., & Giordan, A. (1990). L’enseignement scientifique : comment faire pour que "ça marche" ? Nice : Z'éditions.

Fontanabona, J. (1999). Mieux comprendre comment un élève donne du sens aux cartes. Cahiers de géographie du Québec, 43 (120), 517 -538. https://doi.org/10.7202/022853ar

Fontanabona, J. (2000). Cartes et modèles graphiques. Analyses de pratiques en classe de géographie, INRP.

Gouanelle, C., & Schneeberger, P. (1996). Utilisation de schémas dans l’apprentissage de la biologie à l’école : la reproduction humaine. Aster, 22, 57-86. https://doi.org/10.4267/2042/8646  

Jacobi, D., Boquillon, M., & Prévost, P. (1994). Les représentations spatiales de concepts scientifiques : inventaire et diversité. Didaskalia, 5, 11-23. https://doi.org/10.4267/2042/23233

Lévy, J., & Lussault, M. (2013). Dictionnaire de la géographie. Belin.

Matalliotaki, E., & Boilevin, J.-M. (2015). Sous quelles conditions les représentations graphiques externes peuvent-elles favoriser l’apprentissage des enfants d’âge préscolaire ? Revue des sciences de l’éducation, 41 (2), 219-249. https://doi.org/10.7202/1034034ar

Mazouze, B., & Lounis, M. (2012). Les élèves et les représentations graphiques : cas des ondes mécaniques. Étude publiée dans Google Scholar. https://scholar.google.fr/scholar?oi=bibs&cluster=8017589493970290492&btnI=1&hl=fr

Mendibil, D. (2008). Dispositif, format, posture : Une méthode d’analyse de l’iconographie géographique. Cybergeo : European Journal of Geography, [en ligne]. https://doi.org/10.4000/cybergeo.16823

Maurice, J. (2022). Construire une bande dessinée en classe pour mettre en œuvre un raisonnement géographique. Colloque international des didactiques, de l’histoire, de la géographie et de l’éducation  à la citoyenneté, GEODE-FRAMESPA-UT2J-INSPE TOP, Mars 2022, Toulouse. 159-183, ⟨10.26147/geode.act.heaw-2g77⟩. ⟨hal-04206071⟩

Morales-Ibarra, G. (2014). L’enseignement et l’apprentissage de la représentation : une étude de cas en maternelle : le "Jeu des Trésors", [thèse de doctorat], Université de Rennes 2. https://theses.hal.science/tel-01366889

Philippot, T., & Bouissou, C. (2007). Les images en géographie : Qu’en font les enseignants et les élèves ? Spirale - Revue de recherches en éducation, 40 (1), 37 -49. https://doi.org/10.3406/spira.2007.1392

Thémines, J.-F. (2016 a). La didactique de la géographie. Revue française de pédagogie, 197, 99 -136.

Thémines, J.-F. (2016 b). Propositions pour un programme d’agir spatial : La didactique de la géographie à l’épreuve de changements curriculaires. Les Sciences de l’éducation - Pour l’Ère nouvelle, 49 (4), 117. https://doi.org/10.3917/lsdle.494.0117

Thémines, J.-F. (2020). Comment des élèves lisent un document composite en géographie. Pratiques. Linguistique, littérature, didactique, 185 -186. https://doi.org/10.4000/pratiques.8416

Tiberghien, A (2003). Chapitre 8. Des connaissances naïves au savoir scientifique. Les sciences cognitives et l'école La question des apprentissages. Presses Universitaires de France, pp. 353-413. https://doi.org/10.3917/puf.coll.2003.01.0353. 

Vezin, J.-F. (1986). Schématisation et acquisition des connaissances. Revue française de pédagogie, 77, 71-78.

Viriot-Goeldel, C., & Delarue-Breton, C. (2014). Des textes composites à l’école : nouvelle littéracie scolaire, apprentissages et inégalités. Spirale. Revue de recherches en éducation, 53, 21-31. https://doi.org/10.3406/spira.2014.1046

Les raisonnements des élèves en géographie

 Le prochain séminaire de la commission "épistémologie, histoire et enseignement  de la géographie" du 

Mercredi 6 novembre de 13h30 à 16h30. 

Les raisonnements des élèves en géographie.

organisé par Sylvie CONSIDERE (maitre de conférences - HDR U. Lille - CIREL)

Les questions sur le monde, qui s‘invitent en classe de géographie, parce qu’elles sont au programme ou parce qu’elles font l’actualité, sont des questions complexes. Leur décryptage nécessite des compétences de raisonnement qui s’appuient sur des savoirs en sciences sociales, mais aussi sur les expériences et les représentations de chacun. Les manières dont raisonnent les élèves sont ardues à approcher. Les intervenant aborderont quelques pistes visant à mieux comprendre comment les élèves abordent une tâche complexe en géographie. 

  • Du raisonnement en classe de géographie au raisonnement géographique en classe de 6ème : Démarche et instrumentalisation -Nicolas Cordray : (INSPE Caen-Normandie)
  • Raisonnements multiscalaire à partir de bandes dessinées - Julie Maurice : (doctorante en didactique de la géographie sous direction C. Leininger -Frezal et C.  De Hosson)

  • Intuition ou réflexion ? Les raisonnements de élèves en situation de production (carto)graphique. - Sylvie Considère : (enseignante chercheure en didactique de la géographie Université de Lille - Cirel)

Les trois présentations (20 minutes) seront suivies de discussions et d'échanges. Le séminaire est ouvert à toutes et tous - il se déroule en ligne. Il est toujours préférable et recommandé  d'être adhérent au CNFG, association qui a besoin des cotisations pour assurer ses missions 


jeudi 17 octobre 2024

L'apport de F. Durand-Dastès à la didactique de la Géographie


Bernadette MERENNE-SCHOUMAKER, « L'apport de F. Durand-Dastès à la didactique de la Géographie », Bulletin de la Société Géographique de Liège, 82 (2024/1) - Varia, 185-191
https://popups.uliege.be/0770-7576/index.php?id=7324

Au départ de quelques articles publiés principalement au tournant des années quatre-vingt dix, nous avons identifié sept grandes idées et/ou recommandations formulées par F. Durand-Dastès pour développer et surtout pour dynamiser l’enseignement de la géographie dans le secondaire. Ces idées et/ou recommandations visent essentiellement le contenu des cours qu’il souhaitait mettre davantage en lien avec l’essence même de la discipline et son formidable apport à la formation des jeunes.

Si l'auteur n'a pas écrit d'ouvrage de didactique, on mesure son apport à l'enseignement de la géographie (du "quoi enseigner" au "quoi faire acquérir")

Introduction

I. Une géographie qui conserve la faculté d'étonnement

II. Une géographie qui devrait susciter le débat

III. Une géographie recentrée sur son noyau dur

IV. Une géographie qui combine le particulier et le général

V. Une géographie qui ne se veut pas exhaustive

VI. Une géographie qui ne rejette pas l'aléatoire

VII. Une géographie proche, mais différente de l'histoire

Conclusion

Bibliographie

vendredi 11 octobre 2024

9 idées reçues sur l’enseignement de la géographie


« 9 idées reçues sur l’enseignement de la géographie ». Sous la direction de Caroline Leininger-Frézal et Sylvain Genevois. Adapt, les éditions du SNES, 2024 (site de l'éditeur).

Résumé

L’enseignement de la géographie, au collège comme au lycée, mérite mieux que les stéréotypes qui sont souvent véhiculés à son égard. Ouverte et évolutive, la géographie enseignée au début du XXIe siècle n’a plus grand chose à voir avec l’image d’une discipline figée et rébarbative basée sur la mémorisation de listes de lieux, de chiffres ou de cartes. Elle est en prise avec les questions vives de notre temps et dialogue avec les autres disciplines. Elle s’appuie sur des outils et des méthodes spécifiques, en étant largement ouverte à des approches interdisciplinaires (rôle notamment des « éducations à »). Cherchant à intégrer les apports de la pédagogie et de la didactique, la géographie scolaire garde une relative autonomie par rapport à la géographie universitaire. On observe cependant une faible porosité entre les travaux de recherche en didactique de la géographie et les pratiques scolaires. C’est ce fossé que le présent ouvrage entend combler en partie.

Ecrit par une équipe d’enseignants, de formateurs et de chercheurs, cet ouvrage s’adresse à un public assez large : étudiants préparant les concours d’enseignement en histoire-géographie, stagiaires ou néo-titulaires entrant dans le métier, mais aussi enseignants ou formateurs confirmés souhaitant renouveler la façon d’envisager le métier d’enseignant d’histoire-géographie, oserait-on dire de « géographie-histoire » sans oublier aussi l’éducation civique ! 

L’objectif de cet ouvrage est de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie, mais aussi de participer au renouveau de cette discipline. Il s’inscrit dans le cadre d’une didactique ouverte, utile et pragmatique. Plus globalement, nous espérons qu’il permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. 

Plan de l'ouvrage

  1. « L’élève n’est pas une page blanche » (Patricia Grondin, Aurore Lecomte et Cédric Naudet)

  2. « La géographie scolaire n’est pas une géographie savante simplifiée » (Corentin Babin et Caroline Leininger-Frézal).

  3. « Faire de la géographie se réduirait à apprendre des lieux » (Julie Maurice et Caroline Leininger-Frézal). 

  4. « La géographie n’est pas la petite sœur de l’histoire » (Corentin Babin, Karine Ferol et Caroline Leininger-Frézal).

  5. « La géographie n’est pas un outil de promotion du territoire national » (Karine Ferol, Aurore Lecomte et Caroline Leininger-Frézal).

  6. « Le document n’a pas seulement une valeur illustrative en géographie » (Benoit Bunnik, Karine Ferol et Sylvain Genevois).

  7. « Traiter et analyser des données numériques en géographie, c’est possible mais cela s’apprend » (Sylvain Genevois et Patricia Grondin).

  8. « La géographie scolaire n’est pas une discipline fermée, elle est nécessairement ouverte au(x) Monde(s) » (Aurore Lecomte et Cedric Naudet).

  9. « On ne zoome pas en géographie, on utilise les échelles » (Benoit Bunnik et Sylvain Genevois). 


« 9 idées reçues sur l’enseignement de la géographie ». Sous la direction de Caroline Leininger-Frézal et Sylvain Genevois. Adapt, les éditions du SNES, 2024 (site de l'éditeur).


9 idées reçues sur l'enseignement de la géographie - Interview de Caroline Leininger-Frézal (Youtube)