« Sans la géographie, le monde et la façon dont il s'articule est un mystère. La géographie est une compétence et une vision; elle ouvre la porte aux apprenants pour mieux comprendre le monde interconnecté qui les entoure. Elle donne aux jeunes la perspicacité nécessaire pour établir des liens, mesurer comment les actions individuelles peuvent changer le monde, évaluer les coûts et les avantages, et chercher des solutions aux nombreuses questions complexes concernant notre planète. C'est pourquoi [...] la géographie est une science parfaitement adaptée pour relever les défis du 21e siècle. [...] ».
Telles sont les déclarations de Vicki Philipps[2] dans Forbes le 31 août 2020 dans un article intitulé "Why Geography Should Be Part Of Every 21st Century Education"[3].
La session attend des communications en lien avec la question suivante : De quelle manière la géographie contribue-t-elle à préparer les élèves, les étudiants et les enseignants au monde de demain ? Deux champs de questionnements sont ouverts :
Axe 1 "Penser le monde de demain" (Animation Magali Hardouin)
L’introduction de la prospective et la prise en compte du futur (Global Change) dans les curricula de géographie questionnent les pratiques d’enseignement de la discipline. En effet, la tradition scolaire en géographie met l’accent sur la transmission de connaissances en relation avec une description/interprétation du réel étayée par les interprétations de la géographie universitaire ainsi que sur l’acquisition de méthodes. Or, travailler en classe sur le devenir des territoires suppose de se démarquer de cette tradition sur plusieurs points : donner une plus grande place aux temporalités dans l’approche des territoires, penser en termes de scénarii et donc prendre en compte l’incertitude, donner une place à la réflexion des élèves en tant que futurs citoyens, questionner les points d’appui pouvant servir de référence.
Axe 2 « Tracer la route vers... » (Animation Fréderique Jacob)
Il se développe une nouvelle approche de la géographie enseignée, par la mise en avant curriculaire d’une dimension citoyenne à construire dans un monde en changement, qui renouvelle les savoirs de référence, les pratiques et questionne les objectifs de cette discipline. Ce que nous nommons « Tracer la route vers... », fait écho à la place qui est réservée, dans les recherches et travaux universitaires, à de nouvelles problématiques qui recoupent tous les champs de la géographie. Elles tendent à occuper une place grandissante, à mesure que les géographes s’investissent dans le champ des transitions. L’articulation entre les recherches et les modalités/pratiques d’enseignement semble se télescoper, permettant de mieux saisir comment le temps futur peut être envisagé en géographie, mais nécessitant aussi une forme d’émancipation scolaire à construire. « Tracer la route vers... » implique aussi réfléchir à la posture de l’élève et celle de l’enseignant (et du futur enseignant en formation), à leurs implications et leurs tâches respectives, au développement de compétences, de nouveaux outils (portfolio, ...) de penser la place dédiée à la réflexion des élèves en tant que futurs citoyens-acteurs, à leurs diversités, etc.
Mots-clés non exhaustifs : Geographical contribution for the Future ; Foresight Education ; alternative futures/scenarios
[1] Traduction Magali Hardouin
[2] Amoureuse de la géographie selon ses propres termes, Vicki Philipps est éducatrice. Avant de rejoindre la National Geographic Society en tant que Directrice de l'éducation, elle a été PDG d’Educurious et Directrice de l'éducation, College Ready, à la Fondation Bill et Melinda Gates.
[3] https://www.forbes.com/sites/vickiphillips/2020/08/31/why-geography-should-be-part-of-every-21st-century-education/?sh=58a8c65b20bb
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire