CLERC P. (dir.) (2012) Géographies. Epistémologie et histoire des savoirs sur l’espace. Paris : SEDES, 275 p.
Cet ouvrage est un
manuel de préparation aux concours de l’enseignement, qui aborde les enjeux épistémologiques
actuels de la géographie. Il est structuré en quatre parties. La première partie
« Histoires » pose les questions du statut des savoirs géographiques,
de l’histoire de leurs constructions et des lieux de production de ces savoirs.
La seconde partie interroge les « champs » de la géographie : ceux
assez attendus de la géographique économique, sociale, culturelle, historique,
environnementale mais également ceux probablement moins connus de la géographie
postcoloniale, de la santé ou de la didactique, paradoxalement souvent mal
maitrisé par les futurs enseignants. Le manuel est en cela l’écho des débats et
recherches épistémologiques qui traversent la géographie savante. La troisième partie
construite autour des pratiques, revient sur les méthodes et les outils de la
géographie actuels : la carte, les SIG, l’iconographie etc. Enfin la
dernière partie interroge des « objets » particuliers : la frontière,
la montagne, habiter etc. là encore très en prise avec les recherches récentes.
Pour chaque thème, le
manuel propose une réflexion synthétique, développée en quelques pages, qui s’appuie
à la fois sur l’histoire du thème mais développe également ses perspectives et
ses problématiques aujourd’hui. Cette organisation rompt avec un déroulement linéaire
d’une histoire de géographie et de ces différents courants de la géographie
depuis la « crise » des années 1950-60. Elle est particulièrement
adaptée aux candidats préparant le CAPES mais également pour des enseignants ou
des étudiants de licence qui souhaiteraient rapidement faire un point sur une
notion, un outil ou une question. C’est un manuel de base, nécessaire à la
connaissance de la discipline et qui répond à véritablement besoin créer
notamment par la nouvelle bouture de l’épreuve sur dossier du CAPES. Néanmoins,
la diversité des thèmes abordées, 48 au total, ne permet pas leur
approfondissement. Cela n’enlève rien au sérieux de l’ouvrage mais doit pousser
les lecteurs à approfondir notamment par les références bibliographiques indiquées
en fin de chapitre. De plus, la qualité du contenu présuppose de manière
implicite une connaissance minimale de la discipline dont le public cible n’est
pas toujours pourvue.
Pour conclure, un outil
indispensable aux enseignants en exercice ou à venir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire