Pour commémorer le centenaire de la disparition de Paul Vidal de la Blache (1845-1918), la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et l’équipe E.H.GO de l’UMR Géographie-Cités ont souhaité rendre hommage à celui qui fit de la Géographie une discipline scientifique à part entière en mettant en ligne ses trente-trois carnets manuscrits numérisés accompagnés d’une exposition virtuelle.
Tout en suivant le fil des pages des carnets,
l’exposition invite à découvrir le scientifique bien entendu, mais aussi
le voyageur et l’homme, mettant en évidence la richesse de ces
documents. A la fois compagnons de voyage et outils de travail, ces
carnets sont de précieux témoins de l'activité du savant : s’y côtoient
observations, croquis, notes, brouillons de publications…
Pour accéder à l'exposition virtuelle :
http://nubis.univ-paris1.fr/exhibits/show/sur-les-pas-d-un-geographe
http://nubis.univ-paris1.fr/exhibits/show/sur-les-pas-d-un-geographe
Conjointement, la Bibliothèque de l'ENS Ulm organise une exposition autour de la figure du géographe (vie et carrière, élèves et héritage, méthode et oeuvre).
Cent ans après sa mort, Paul Vidal de la Blache (1845 – 1918), considéré
comme le fondateur de l’École française de géographie, reste une figure
marquante mais méconnue de la géographie hexagonale. Ainsi Les Mots de la géographie proposent une entrée « vidalien » en précisant que Vidal de La Blache est le « seul
géographe français à avoir donné naissance à un nom commun : on est
vidalien si l’on s’inscrit dans la ligne du maître. Mais » vidalisme »
n’existe pas, il s’agit donc d’une tendance intellectuelle et non d’un
apostolat affirmé ». Et Vidal de la Blache continue à être matière à débats : il a ainsi dans le Dictionnaire de la géographie
de Jacques Levy et Michel Lussault (nouvelle édition, 2013) deux
entrées à son nom. L’une, peu élogieuse, lui reconnaît cependant le
mérite d’avoir fait « d’une spécialité, déjà bien présente dans les
univers de l’école et de l’exploration coloniale, une discipline
universitaire reconnue », même s’il s’agit d’« une géographie d’État » ; l’autre, plus flatteuse, précise qu’« il
faut encore relire cette œuvre et la replacer dans son contexte afin de
percer à travers la masse de stéréotypes qui la noient ».
Pour accéder à l'exposition sur le site de l'ENS :
A compléter par les ressources de la BNF :
Atlas général Vidal-Lablache : histoire et géographie : 137 cartes, 248 cartons, index alphabétique de plus de 40 000 noms / [Paul Vidal de la Blache],” NuBIS, consulté le 30 décembre 2018, http://nubis.univ-paris1.fr/ark%3A/15733/3mm9
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