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DE LA RECHERCHE A LA FORMATION

Nous avons créé ce blog dans l'intention de faire connaître les travaux de recherche en didactique de la géographie. Notre objectif est également de participer au renouveau de cette discipline, du point de vue de ses méthodes, de ses contenus et de ses outils. Plus globalement nous espérons que ce site permettra d'alimenter les débats et les réflexions sur l'enseignement de l'histoire-géographie, de l'école à l'université. (voir notre manifeste)

lundi 17 octobre 2022

Venir au monde. Sociogenèse des manières enfantines de (se) représenter l’espace mondial (soutenance de thèse d'Anne-Cécile Ott)


Anne-Cécile Ott soutiendra sa thèse le vendredi 21 octobre à 9h30 dans l’Auditorium du Grand Ensemble Documentaire (GED) du Campus Condorcet à Aubervilliers.

La thèse s’intitule Venir au monde. Sociogenèse des manières enfantines de (se) représenter l’espace mondial. Elle a été réalisée à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au sein de l’UMR Géographie-cités, sous la direction de Clarisse Didelon-Loiseau. 

Composition du jury :

  • Sonia LEHMAN-FRISCH, Professeure, Université Paris Nanterre, UMR LAVUE – Rapporteure
  • Wilfried LIGNIER, Chargé de recherche CNRS HDR, EHESS, UMR CESSP – Rapporteur
  • Arnaud BRNNETOT, Professeur, Université de Rouen Normandie, UMR IDEES – Examinateur
  • Thierry RAMADIER, Directeur de recherche CNRS, UMR SAGE – Examinateur
  • Jean-François THÉMINES, Professeur, INSPÉ Caen, UMR ESO – Examinateur
  • Clarisse DIDELON-LOISEAU, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR Géographie-cités – Directrice

Résumé de la thèse :

Au croisement de la géographie sociale et culturelle et de la sociologie de l’enfance, cette thèse porte sur la genèse sociale des représentations du monde produites par les enfants. Si les enfants sont des acteurs peu considérés par les géographes francophones, le monde est plus largement ignoré dans les géographies des enfants. En analysant comment de jeunes enfants représentent le monde et pourquoi ils le représentent d’une manière plutôt qu’une autre, ce travail vise à pallier ces deux manques. Il s’appuie sur une enquête de terrain menée dans quatre écoles élémentaires parisiennes aux profils sociaux contrastés, auprès de 248 enfants de différentes classes d’âge. Le protocole pluri-méthodologique s’articule autour de quatre activités : dessin commenté, brainstorming, reconstitution d’un planisphère illustré, entretiens en groupes. Le monde est représenté par les enfants avec une diversité de sens et d’échelles, du local au mondial. Ces représentations révèlent qu’ils produisent des discours (géo)politiques en mettant en relation et hiérarchisant les espaces mais aussi en questionnant des enjeux globaux. Les manières enfantines de faire des mondes sont influencées par l’institution scolaire, ce qui explique des effets de convergence. On observe toutefois des différenciations à âge égal du fait de leur socialisation familiale, par les médias et entre pairs. Les représentations du monde fonctionnent alors comme un laboratoire permettant d’observer la socialisation en train de se faire : la socialisation des enfants au monde et par le monde crée et renforce des rapports de domination structurant le monde social.


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