Benoît Bunnik nous annonce la soutenance de sa thèse de géographie intitulée « Une discipline fantôme. Les enseignantes de l‘école primaire et la géographie ». Ce travail a été réalisé sous la direction de Pascal Clerc.
La soutenance aura lieu le mardi 21 novembre à 14h30 dans la salle A219 du site de Cergy Paris Université, site de Gennevilliers, Z.A.C. des Barbanniers, Avenue Marcel Paul, 92230 Gennevilliers.
Pour des raisons d’organisation matérielle, il vous demande de lui faire part de votre éventuelle présence avant le 15 novembre à l'adresse : benoit.bunnik@laposte.net
Le jury sera composé de :
- Jean-Pierre Chevalier. Professeur des universités émérite, Cergy Paris Université.
- Pascal Clerc. Professeur des universités, Cergy Paris Université. Directeur
- Elsa Filâtre. Maîtresse de conférences, Université Toulouse Jean Jaurès.
- Bruno Garnier. Professeur des universités, Université Pascal Paoli, Corte.
- Magali Hardouin. Maîtresse de conférences HDR, Université Rennes 2. Rapporteuse.
- Caroline Leininger-Frézal. Maîtresse de conférences HDR., Université Paris-Cité. Rapporteuse.
Résumé :
Une analyse de cahiers d’élèves comme de sites internet d’enseignantes du primaire montre, à la suite de deux rapports de l’inspection générale, que le programme de géographie du cycle 3 (CM1-CM2) est peu enseigné. Si la géographie est présente dans les représentations des enseignantes, elle est très souvent absente dans les cahiers des élèves. C’est une discipline fantôme.
Ce travail a cherché à comprendre les raisons de cette situation et, à partir de ces raisons, comment se construit la relation des professeures des écoles (PE) à une discipline. À partir d’une enquête menée en ligne et d’entretiens menés auprès de PE, d’inspecteurs et de formateurs, plusieurs pistes ont été suivies montrant que cette relation est liée à la faiblesse de la formation initiale et continue en géographie. Laissées à elles-mêmes, s’auto-formant, les PE s’appuient sur des héritages ou des représentations les éloignant des attentes du programme, limitant aussi leur capacité d’être des praticiennes réflexives. Une situation qui renforce un isolement toujours croissant des PE dans leur métier et les amenant à baser leur enseignement plus sur une culture en géographie scolaire héritée que sur une culture géographique. Elles sont alors sous tension entre être des individus et intégrer un collectif, ses valeurs, ses habitus ; entre une recherche d’efficacité et un besoin pragmatique d’adaptation au quotidien pour les élèves ; et entre l’envie d’être les créatrices de leurs enseignements et la nécessité de suivre des prescriptions et des normes.
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